Plusieurs éléments des forces de l’ordre ont encerclé la résidence d’Henri Konan Bédié, le mardi. Guillaume Soro qui crie à un enlèvement, vole au secours de son allié et annonce une déclaration dans les heures qui suivent.
CNT: Guillaume Soro annonce une importante déclaration
Les évènements s’accélèrent en Côte d’Ivoire au lendemain de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Alors qu’Alassane Ouattara a été proclamé vainqueur par la CEI, avec 94,27% des suffrages exprimés, l’opposition ne veut nullement reconnaître la légitimité de cette élection.
Les opposants ivoiriens ont d’ailleurs mis en place un Conseil national de Transition présidé par l’ancien chef d’État Henri Konan Bédié. C’est d’ailleurs la goutte d’eau qui risque de faire déborder le vase, car accusant l’opposition de « complot contre l’autorité de l’État », Sansan Kambilé, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, a évoqué la possibilité que « soient traduits devant les tribunaux les auteurs et les complices de ces infractions ».
C’est ainsi qu’une centaine d’éléments des forces de l’ordre ont encerclé, mardi 3 novembre, la résidence d’Henri Konan Bédié, alors que l’opposition s’apprêtait à y tenir une conférence de presse pour la mise en place des instances du Conseil national de transition.
Outré par cette « invasion », Guillaume Soro a dénoncé le « blocus » de la résidence de son allié politique. Aussi, indique un communiqué émanant de proches de l’ancien Premier ministre – ministre de la Défense, ancien Président de l’Assemblée nationale, que dans le cadre de la continuité des activités du Conseil national de transition, « une importante déclaration sera faite dans les heures qui suivent ».
« L’Ex-President @AOuattara_PRCI vient de déclencher les hostilités. L’arrestation de Bedié, ancien Président de la République de Côte d’Ivoire en cours », avait dénoncé dans un tweet, le président de Générations et peuples solidaires (GPS).
Eu égard à la tension qui prévaut en Côte d’Ivoire après la présidentielle, la CEDEAO appelle les acteurs politiques ivoiriens à la retenue et à la responsabilité.