En exil à Paris aux côtés de Guillaume Soro, Affoussiata Bamba Lamine est farouchement opposée au régime d’Alassane Ouattara. Ancienne ministre de la Communication, elle est membre de Générations et peuples solidaires (GPS) . Après la sortie de Sansan Kambilé, le ministre de la Justice, garde des Sceaux et le général Vagondo Diomandé, le ministre de la Sécurité et de la Protection sociale, elle est montée au créneau.
Ce que Affoussiata Bamba reproche à Sansan Kambilé et Vagondo
Pascal Affi N’guessan a annoncé lundi 2 novembre 2020 la formation d’un Conseil national de transition (CNT) présidé par l’e-chef d’Etat Henri Konan Bédié. Il faut rappeler que l’opposition ivoirienne qui a constaté qu’il n’y a pas eu d’élection le samedi 31 octobre 2020 ne reconnait pas la victoire d’Alassane Ouattara. Elle a donc décidé de mettre en place un nouveau cadre institutionnel. Le gouvernement ivoirien réagissant a vivement dénoncé l’attitude des opposants. « Cette déclaration ainsi que les violences perpétrées suite au boycott actif constituent des actes d’attentat et de complot contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire national. Ces faits sont prévus et punis par la loi pénale », a déclaré Sansan Kambilé, le ministre de la Justice, garde des Sceaux dans un communiqué.
« À quel titre, Monsieur Sasan Kambilé s’octroie le titre de Garde des Sceaux, ministre de la Justice, à fortiori donner des instructions au parquet ! « , s’est offusquée Affoussiata Bamba Lamine sur les réseaux sociaux. « Il en est de même pour le général Vagondo qui s’est autorisé à prendre un arrêté d’interdiction de manifestation sur la voie publique ! Depuis le 31 octobre, ils n’ont plus qualité pour agir et doivent donc demeurer dans le cadre républicain ! « , a continué l’avocate de Guillaume Kigbafori Soro.
Pour l’ex-ministre ivoirienne, « seules les nouvelles autorités du pays, incarnées, par le Conseil National de la Transition ont le pouvoir désormais de donner de telles instructions ! ». Elle a rappelé que « se conduire autrement, c’est se rendre coupable d’usurpation de titre et de fonction ».