Vice-président de l’Union Européenne (UE), Josep Borell, a réagi aux résultats provisoires du scrutin controversé du 31 octobre 2020, donnant Alassane Ouattara, le candidat du Rassemblement des houphouëistes pour la démocratie et la paix, vainqueur avec 94, 27% des suffrages exprimés.
L’ UE accueille froidement la victoire du candidat Ouattara et lance un appel aux acteurs politiques
La Commission électorale indépendante (CEI) a livré dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 novembre 2020, les résultats provisoires du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. Alassane Ouattara, le candidat du RHDP, sort victorieux avec 94.27 % des suffrages exprimés à l’issue de ce scrutin émaillé, selon les rapports de plusieurs observateurs, par des incidents d’une extrême violence.
«L’Union européenne (UE) prend note des résultats provisoires annoncés par la Commission électorale indépendante (CEI) », a réagi le Haut représentant Josep Bell sur le site Web de L’Union européenne.
L’UE exprime sa vive préoccupation concernant les tensions qui ont prévalu et qui continuent d’émailler le processus électoral.
« L’UE attend de l’ensemble des parties prenantes, qu’elles prennent l’initiative en faveur d’un apaisement du climat et d’une reprise du dialogue, en associant les nouvelles générations et en favorisant la réconciliation par des mesures très concrètes qui permettront de tourner la page de la violence et de la division », stipule le communiqué.
Puis, elle appelle les autorités ivoiriennes à l’ouverture d’une enquête indépendante afin de faire la lumière sur les violents évènements qui ont endeuillé de nombreuses familles à travers le pays, durant la conduite du processus électoral.
« Les violences qui ont causé la mort de plusieurs personnes et en ont blessé de nombreuses, doivent faire l’objet d’enquêtes indépendantes afin que justice soit rendue dans les meilleurs délais », exhorte Josep Borell dans sa déclaration.
La Côte d’Ivoire s’est de nouveau engouffrée dans une nouvelle spirale de violence depuis l’annonce, le 6 août dernier, du président Alassane Ouattara de rempiler pour un troisième mandat présidentiel.
La candidature du chef de l’État sortant étant jugée anti-constitutionnelle par l’opposition qui a lancé un appel à la désobéissance civile et au boycott actif de l’élection présidentielle.