Au lendemain de la tenue de l’élection présidentielle, l’opposition a annoncé une transition civile et indiqué qu’elle ne reconnait plus Alassane Ouattara comme le président de la République de Côte d’Ivoire. Pour Jean Bonin, proche de Pascal Affi N’guessan, cela n’est nullement de la provocation envers les autorités ivoiriennes.
Jean Bonin parle de la transition civile
Le bras de fer est engagé entre l’opposition et le gouvernement ivoirien, seulement un jour après la tenue de l’élection présidentielle. Pascal Affi N’guessan, le candidat du Front populaire ivoirien (FPI) et porte-parole des opposants, a indiqué qu’Alassane Ouattara n’est plus le président de la République de Côte d’Ivoire à compter du 31 octobre 2020.
L’ancien Premier ministre ivoirien qui s’exprimait face à la presse le dimanche 1er novembre 2020, a constaté une vacance du pouvoir avant d’appeler à une « mise en place d’une transition civile sous la supervision de la communauté internationale ».
Pour Jean Bonin Kouadio, un cadre du Front populaire ivoirien (FPI), le fait que l’opposition annonce une transition civile n’est en aucune manière de la provocation.
« Nous allons mettre en place un cadre institutionnel qui va donc prendre le relais pour gouverner ce pays. Les leaders de l’opposition discutent en ce moment pour trouver quelle serait la formule. Et je pense que dans les jours à venir, ce cadre institutionnel sera publié et diffusé pour que les Ivoiriens reconnaissent ce cadre », a confié le vice-président du Front populaire ivoirien sur les ondes de Radio France Internationale (RFI).
Poursuivant, Jean Bonin Kouadio a fait remarquer que cela ne constitue pas de la provocation. « En 2010, depuis le Golf Hôtel, M. Ouattara a mis en place un gouvernement alors que M. Laurent Gbagbo avait été déclaré vainqueur à la présidentielle. Il avait perdu, il a refusé de reconnaitre les élections. Là, nous estimons qu’il n’y a pas eu d’élection et donc son mandat arrive à terme le 31 (octobre, NDLR). Il y a une vacance de pouvoir et nous allons mettre en place une institution crédible », a-t-il enfoncé.