Stéphane Kipré, président de l’Union des nouvelles générations (UNG), estime que le président Alassane Ouattara n’a plus la légitimité pour parler au nom de la Côte d’Ivoire. Emboîtant le pas au reste de l’opposition politique ivoirienne, notamment Henri Konan Bédié, Simone Gbagbo ou encore Guillaume Soro, le gendre de Laurent Gbagbo appelle à l’ouverture d’une transition civile qui aura pour objectif premier, non pas « le partage du pouvoir » mais plutôt le règlement de tous les problèmes qui ont conduit notre pays dans cette impasse. Ci-dessous, l’intégralité de l’appel de Stéphane Kipré.
« J’appelle M. Ouattara à mettre un terme à son entêtement et à s’inscrire résolument dans cette transition civile » (Stéphane Kipré)
« Aujourd’hui 2 novembre 2020, voilà maintenant deux (2) jours que notre pays est dans une impasse totale. Le pouvoir sortant essaye de confisquer le pouvoir avec des résultats d’un simulacre d’élection dont les premiers scores rappellent les pages les plus sombres des régimes les plus dictatoriaux de l’histoire.
M. Ouattara n’est plus légitime pour parler au nom de la Côte d’Ivoire. Le peuple le lui a démontré et il n’a trouvé d’autres solutions que de se venger de ce peuple en le livrant à une horde de miliciens entrainés à cet effet.
Notre intérêt à tous doit être de préserver la vie des ivoiriens et c’est pourquoi je souscris entièrement à l’ouverture de cette transition civile qui doit avoir pour objectif principal de régler toute les contradictions politiques, réconcilier la Côte d’Ivoire et organiser une élection crédible, transparente et inclusive.
L’objectif premier de cette transition civile ne doit pas être le partage du pouvoir mais plutôt le règlement de tous les problèmes qui ont conduit notre pays dans cette impasse. Le pouvoir appartient au peuple qui le donne lors d’un scrutin crédible. C’est parce que ce peuple nous fait confiance à nous opposants qu’il a empêché la tenue de cette prétendue élection. Tâchons de la mériter.
Les différents rapports des observateurs internationaux sont assez éloquents sur le fait que ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire n’est pas une élection présidentielle. C’est pourquoi la communauté internationale, l’Organisation des Nations Unies, l’Union Africaine et tous les amis de notre pays doivent absolument accompagner la mise en place de cette transition civile pour éviter le chaos à la Côte d’Ivoire.
J’invite encore une fois M. Ouattara à écouter le message que le peuple de Côte d’Ivoire lui a envoyé ce week-end en refusant l’organisation de ce coup d’état constitutionnel. J’appelle M. Ouattara à mettre un terme à son entêtement et à s’inscrire résolument dans cette transition civile afin que nous puissions ensemble préserver la vie des Ivoiriens en mettant fin aux violences exercées par ses partisans. Nul n’a le monopole de la violence et le peuple ivoirien, jamais, n’acceptera ce régime de la terreur qu’on veut lui imposer ».
P. Stéphane Kipré