Soro Guillaume a attendu la fin du scrutin pour annoncer ses actions contre Alassane Ouattara. Lui qui avait juré sur tous les toits que l’élection présidentielle ne se tiendra pas à la date constitutionnelle du 31 octobre 2020.
Soro Guillaume : « Je ne reconnais plus Ouattara comme Président de la République »
Samedi 31 octobre 2020, le collège électoral était invité par la CEI pour prendre part à l’élection présidentielle de 2020. Deux tendances s’affrontaient autour de ce scrutin crucial. D’un côté, les tenants du pouvoir, qui entendaient tenir le calendrier électoral tel que prévu par la Constitution. Et de l’autre, l’opposition qui militait à coup de désobéissance civile et de boycott actif pour obtenir le report de l’élection et le retrait du Président Ouattara, qui entend rempiler pour un 3e mandat.
Soro Kigbafori Guillaume, adhérent à la deuxième tendance et qui soutenait mordicus que cette élection ne se tiendra pas, ne s’avoue pour autant pas vaincu. Dès la fin de la journée, l’ancien chef rebelle vient de lancer deux tweets qui en disent long sur les actions qu’il entend mener contre son désormais ancien mentor.
« L’apocalypse et la catastrophe se sont abattues sur la Côte d’Ivoire ce jour de 2020. Je ne reconnais plus Alassane Ouattara comme Président de la République », a lancé le Président de Générations et peuples solidaires (GPS), avant d’ajouter : « Peuple de Côte d’Ivoire, nous n’avons aucune autre option que celle d’œuvrer au départ d’Alassane Ouattara du pouvoir. »
Poursuivant, l’ancien Président de l’Assemblée nationale ajoute : « Ivoiriens, Ivoiriennes des campagnes et des villes, ensemble, accentuons la mobilisation de la désobéissance civile. Libérons la Côte d’Ivoire. » Les autorités ivoiriennes ont cependant déployé plus de 35 000 éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) pour la sécurisation du processus électoral.
Le constat général, c’est que les Ivoiriens ont la peur au ventre et se sont terrés chez eux en ce jour d’élection, redoutant de tomber dans les travers du passé. Les stigmates et autres traumatismes de la crise postélectorale de 2010-2011 étant encore présents dans les esprits.