Pascal Affi N’guessan, porte-parole de la plateforme de l’opposition, a déploré les décès d’au moins 12 personnes ce samedi 31 octobre 2020, à la suite des manifestations anti-troisième mandat du président Alassane Ouattara. C’était lors d’un point de presse tenu au domicile d’Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA.
Présidentielle 2020: Affi et l’opposition déplorent les décès de 12 personnes, ce samedi
Le scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire a eu lieu ce samedi 31 octobre 2020, dans un contexte particulièrement tendu, du au mot d’ordre de désobéïssance civile, lancé par l’opposition ivoirienne.
Selon Pascal Affi N’guessan, au moins 12 personnes ont perdu la vie à la suite des manifestations de ce samedi, jour du scrutin.
« Nous déplorons à l’heure actuelle, une douzaine de morts dont 5 dans le GOH, 2 à Niablé, à Azaguié et dans d’autres localités du pays », a déploré le candidat du Front populaire ivoirien (FPI).
« Ce à quoi nous avons assisté, n’est pas digne de notre pays, parce que ce n’est pas de cette façon qu’on organise une consultation aussi importante que le scrutin présidentiel qui doit permettre au pays de se donner un président de la République », s’est offusqué M. Affi.
Faisant le point de la journée électorale, l’ex-Premier ministre a indiqué que, dans leur grande majorité, les Ivoiriens ont boudé cette « parodie d’élection », organisée au forceps par le régime d’Abidjan.
« Il n’y a pas eu d’affrontements à Abidjan, mais les bureaux de vote n’ont pas été fréquentés. A l’exception de quelques quartiers, Abidjan était une ville déserte », a indiqué le porte-parole de l’opposition.
A l’intérieur du pays où la tension était plutôt vive, notamment dans les régions est et ouest, Affi N’guessan soutient que, plus de 90% des bureaux de vote sont restés fermés.
« Dans l’ensemble, nous pouvons affirmer que le mot d’ordre de désobéissance civile, a été suivi par les populations ivoiriennes. Les Ivoiriens ont refusé de s’associer à cette mascarade d’élection (…) Les matériaux électoraux ont été détruits sur presque toute l’étendue du territoire ivoirien », s’est-il réjoui.
Avant de conclure: « Le coup d’État constitutionnel et électoral de M. Ouattara, a été un échec ».