À la veille de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, le Général Alexandre Apalo Touré a animé une conférence de presse pour donner l’ordre de mission à la Gendarmerie pour la sécurisation de ce scrutin.
Apalo Touré aux Gendarmes : « Surtout, ne pas céder à la provocation ! »
Les Ivoiriens sont appelés aux urnes, ce samedi 31 octobre 2020, pour élire leur Président de la République. Si Alassane Ouattara, Président sortant, et Kouadio Konan Bertin (KKB), candidat indépendant, sont pleinement engagés dans la campagne et sont prêts à aller aux urnes, ce n’est pas le cas pour Henri Konan Bédié (PDCI) et Pascal Affi N’Guessan (FPI), qui ont plutôt opté pour le boycott actif et la désobéissance civile.
Cette dichotomie entre les acteurs politiques ivoiriens a donc engendré de nombreuses manifestations et autres affrontements intercommunautaires à travers des localités de la Côte d’Ivoire.
Au nombre des 35 000 éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) réquisitionnés pour la sécurisation de cette élection cruciale, se trouve la Gendarmerie, une force d’élite qui se veut « régalienne, donc républicaine ».
Aussi, a la veille de ce scrutin, le Général Alexandre Apalo Touré, Commandant supérieur de la Gendarmerie, a-t-il eu une séance de travail avec ses principaux collaborateurs. « Restez courtois vis-à-vis de nos populations. Restez professionnels. Ne pas céder à la provocation », a-t-il conseillé, d’entrée, ses hommes.
Aux grands commandements de la Gendarmerie, le Commandant supérieur leur a donné cet ordre : « Je souhaite que ce message soit relayé de sorte que nos hommes le comprennent et qu’ils travaillent correctement pour que la force d’élite que nous sommes, qui en tout temps et en tout lieu et en toute circonstance, s’est voulue très jalouse de cette réputation, que nous ne soyons pas vus autrement. »
À propos des affrontements interethniques qui ont eu cours dans certaines localités, notamment Daoukro, Gagnoa, Bonoua, Bongouanou, Dabou, le Patron de la Maréchaussée explique : « Nous sommes intervenus pour essayer d’apaiser la population, faire en sorte qu’il n’y ait pas de conflit communautaire… pour que ce pays continue d’avancer et que tous ceux qui y vivent comprennent que nous sommes des frères et que nous n’avons pas à nous entretuer pour des questions politiques qui n’ont rien à voir avec des problèmes ethniques. »
Le Général Apalo Touré note « malheureusement que de façon malicieuse, des interprétations volontairement erronées pour tromper l’opinion ont été faites, faisant croire que nous-mêmes qui sommes partis çà et là, pour demander à nos compatriotes de s’apaiser, afin que nous ne soyons pas obligés d’intervenir avec les moyens de maintien de l’ordre en notre disposition. »