Alassane Ouattara mène un combat pour son 3e mandat à la tête de la Côte d’Ivoire. A 78 ans, l’ancien directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI) avait pourtant promis de prendre sa retraite politique à la fin de son second quinquennat. Mais à la mort brutale de son dauphin Amadou Gon Coulibaly, l’homme fort du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) revient dans l’arène. Cependant, le président ivoirien assure qu’en 2025, il baisse le rideau et compte emporter avec lui ses éternels rivaux Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo.
Alassane Ouattara songe déjà à une modification de la Constitution
En lice pour un 3e mandat, Alassane Ouattara est vivement contesté par l’opposition ivoirienne. La candidature du chef de file du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) est jugée illégale et anti-constitutionnelle par ses principaux adversaires à l’élection présidentielle du samedi 31 octobre 2020.
Pascal Affi N’guessan (FPI) et Henri Konan Bédié (PDCI) n’entendent pas participer au scrutin tant attendu. Du moins pas tant que leurs exigences ne sont pas satisfaites. Les deux hommes politiques exigent le retrait de la candidature d’ Alassane Ouattara, l’audit international de la liste électorale, la libération des prisonniers politiques et le retour en Côte d’Ivoire des exilés, avec à leur tête Laurent Gbagbo, Guillaume Kigbafori Soro, Charles Blé Goudé et Noël Akossi Bendjo.
Alassane Ouattara ne veut pas se laisser distraire par les attaques de ses adversaires, mais insiste pour dire que l’élection présidentielle aura effectivement lieu le 31 octobre. Mieux, il se projette dans son 3e mandat et annonce une modification de la Constitution.
Pour lui, il y a une forte demande pour la limitation d’âge à 70 ou 75 ans. Il a fait savoir au cours d’une interview accordée à France 24. « Il est temps que nous quittions la scène politique », a déclaré le président Ouattara faisant allusion à lui, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié.
« J’ai dans l’idée de faire modifier la Constitution pour qu’en 2025, aucun de nous 3 ne puisse se présenter. Je pense qu’il est temps pour nous de partir », s’est exprimé Alassane Ouattara.