Le Parti communiste français (PCF) s’indigne des récents propos tenus par le président ivoirien sortant, Alassane Ouattara, dans une interview accordée au journal Le Monde.
Le PCF fustige l’attitude des autorités françaises dans le dossier ivoirien, Jean Yves Ledrian cité
« Le PCF exige de l’Exécutif français qu’il condamne la dérive meurtrière du pouvoir d’Alassane Ouattara. Il est urgent que la France officielle change d’attitude, pour se placer du côté du droit et de la liberté, dans l’intérêt de nos deux peuples », a réagi le Parti communiste français, dans une déclaration.
Dans l’interview accordée à Le Monde, le président Ouattara a déclaré que son ex filleul devenu opposant à lui, Guillaume Soro, mérite la prison a perpétuité, et qu’il s’attelera à le faire rapatrier en Côte d’Ivoire pour être jugé, une fois réélu au soir de l’élection présidentielle du 31 octobre.
« Il annonce qu’il compte emprisonner ses opposants après la parodie d’élection programmée le 31 octobre, précisant même pour l’un d’entre eux la sentence dont il fera l’objet. II parjure la Constitution qu’il a fait adopter en 2016 et qui rendait impossible de se présenter à un troisième mandat. II refuse le report des élections qui aurait pu être un geste d’apaisement et il laisse entendre qu’il pourrait faire encore deux mandats alors qu’il a 78 ans », dénonce le PCF.
Pour le parti communiste français, ces propos sont rendus possibles à cause du soutien dont-il bénéficie de la part du pouvoir français.
« Ces propos sont une provocation. Ils sont rendus possibles par le soutien sans faille du pouvoir français exprimé notamment par le ministre des Affaires étrangères, Jean- Yves Le Drian, lorsqu’il a été interpellé à ce sujet par le député communiste Jean-Paul Lecoq, en commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Ainsi la France qui a toujours considéré la Cote d’Ivoire comme son arrière-cour, porte une lourde responsabilité dans les exactions présentes et à venir, du pouvoir ivoirien, liées aux élections », accuse le PCF qui exhorte le pouvoir français à un changement d’attitude.