La résurgence de la violence en Côte d’Ivoire en cette période électorale, fait craindre le pire à l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’ guessan, un des farouches opposants à la candidature du président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle.
Violences électorales: Affi N’guessan déplore les dégâts et appelle à un sursaut national
«70 morts ; 211 arrestations ; 32 fusils saisis ; 300 machettes saisies ; Une dizaine de biens incendiés ; 42 véhicules calcinés, des centaines de personnes arrêtées », c’est le triste bilan des manifestations de rue contre la candidature à un troisième mandat présidentiel du chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara.
Selon Pascal Affi N’guessan qui a animé une conférence de presse lundi au siège du PDCI-RDA à Cocody, ce funeste bilan réalisé mi-parcours du processus électoral, montre que la Côte d’Ivoire est en « danger ».
Pour la seule commune de Dabou, localité qui a récemment connu des affrontements intercommunautaires entre autochtones Adioukrou et allogènes Malinké, ce sont 16 personnes qui y ont perdu la vie.
Affi N’guessan relève également dans cette même localité, 67 blessés, 52 individus interpellés, 12 fusils saisis, 70 machettes saisies, 3 maisons incendiées et 10 véhicules calcinés.
Pour lui, il ne fait aucun doute que cette situation chaotique «est le résultat du refus du président candidat de privilégier le dialogue » entre acteurs de la vie politique ivoirienne.
« Alassane Ouattara sacrifie son peuple sur l’autel d’un narcissisme effréné et d’une soif de pouvoir qui ne connait désormais plus de limites. Nous réclamons l’ouverture d’une enquête internationale sur ces crimes commis par Ouattara et ses milices sur le peuple de Côte d’Ivoire », a-t-il laissé entendre.
«Notre pays est en danger. Il est en danger parce que la réconciliation a été bradée, bâclée, ignorée par un clan de pyromanes. À la moindre étincelle, nous déplorons de nombreux morts dans notre pays. Le pouvoir attise la haine et joue une ethnie contre une autre… Alassane Ouattara (…) déshonore la fonction présidentielle », a alerté le candidat du FPI.
L’opposition, représentée au premier plan par les candidats Affi N’ guessan et Henri Konan Bédié du PDCI-RDA, a lancé un mot d’ordre de désobéissance civile aux fins de contraindre Alassane Ouattara au report de l’élection présidentielle du 31 octobre, ainsi qu’à l’ouverture d’un dialogue inclusif devant aboutir à la mise en place de conditions garantissant la tenue d’un scrutin apaisé, transparent, démocratique et inclusif.
Pour les opposants, la CEI et le Conseil constitutionnel sont devenus des démembrements du RHDP, le parti du président Alassane Ouattara. Il faut donc les réformer.