À quatre jours de l’élection présidentielle de 2020, les acteurs politiques ivoiriens donnent de plus belle de la voix dans la titrologie de ce mardi 27 octobre 2020, chacun défendant sa position. Alors que l’opposition évoque le départ d’Alassane Ouattara, le parti au pouvoir travaille plutôt à la réalisation du « 1 coup KO ». La Communauté internationale reste toutefois aux aguets pour une médiation entre les parties.
Titrologie : « L’opposition déclenche le compte à rebours »
En dépit de toutes les manifestations, les couverts sont quasiment mis pour la tenue du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. « Ils ont retiré leur carte d’électeur : 3 084 288 électeurs déjà prêts », annonce d’entrée L’Intelligent d’Abidjan. Et l’Inter d’ajouter : « Les précisions de la CEI sur les bureaux de vote. » Pourtant, Dernière Heure reste quelque peu dubitatif : « Techniquement, le report se précise. » Quoi qu’il en soit, « Le « 1 coup KO » du RHDP se dessine », précise Le Patriote. D’ailleurs « 2 000 Chefs mobilisés pour Ouattara par Jean-Claude Kouassi », apprend-on de Le Miroir.
Pendant ce temps, l’opposition reste mobilisée contre le président Ouattara. À la une de Le Temps, Affi N’Guessan reste formel : « Le 31 octobre, Ouattara n’est plus président. » « Il ne nous reste aucun choix », poursuit le président du FPI dans les colonnes de Le Quotidien d’Abidjan. Avant d’ajouter à Aujourd’hui : « Ouattara ne peut pas tenir son élection fictive. » « Ouattara va partir, martèle-t-il sur Le Bélier et Notre Voie.
Le Jour Plus fait cependant des révélations sur le fils de l’ancien Premier ministre. « Alors qu’Affi N’Guessan appelle les enfants des autres à manifester, son fils Willy N’Guessan fait la java en Chine. » Pour Le Matin « Affi a franchi la ligne rouge, hier ». L’Essor ivoirien diagnostique pour sa part « le mal qui ronge Guillaume Soro« . Générations nouvelles, son journal reste néanmoins formel : « L’opposition déclenche le compte à rebours. » L’Expression croit savoir que « chez Bédié, la désobéissance civile vire au racket. »
« La vengeance n’est pas un projet de société », conseille Hamed Bakayoko à la première page de Le Rassemblement. Pour Le Sursaut « tous les indicateurs sont totalement au rouge ». « L’ONU et les Etats-Unis prennent de grandes décisions », précise Le Nouveau Courrier.
Face à tous ces antagonismes, Robert Beugré Mambé, Gouverneur du District d’Abidjan, interpelle les acteurs politiques dans les colonnes du journal gouvernemental Fraternité Matin : « Ayons pitié de la Côte d’Ivoire en lui évitant d’autres crises. »