Un détachement des forces armées ivoiriennes, aurait fait le siège, dimanche 25 octobre, des locaux de Liberté et démocratie pour la République (LIDER), le parti de Mamadou Koulibaly, candidat recalé au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.
Toute la vérité sur le prétendu siège des locaux de LIDER par l’armée
Selon Monique Gbékia, présidente de LIDER, des véhicules militaires auraient fait le siège devant les locaux du parti du Pr Mamadou Koulibaly, dimanche.
Elle fait savoir que ce détachement du Groupement de sécurité présidentiel (GSPR), était à la recherche d’éventuels militants du parti, opposés à la candidature du président Alassane Ouattara, à un troisième mandat présidentiel.
«N’ayant trouvé personne jusqu’à 19h30, ils se sont retirés, mais continuent de faire des aller-retours devant LIDER House et des rondes dans le quartier », relate Monique Gbékia.
« Un numéro non identifié a par ailleurs contacté la société de gardiennage en charge de la sécurité du siège de LIDER pour lui intimer l’ordre de retirer ses agents dans les 24 heures », a-t-elle déploré.
Mais pour la collaboratrice du Pr Mamadou Koulibaly, toutes ces «manœuvres d’intimidation», orchestrées par le régime RHDP, ne pourront pas freiner la détermination de son parti, ainsi que de ses militants engagés aux côtés du reste de l’opposition ivoirienne, à empêcher la candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara.
«Nous rappelons que LIDER est un parti politique d’opposition, dont le candidat Mamadou Koulibaly a été grossièrement et abusivement écarté de l’élection du Président de la République», a-t-elle rappelé. Puis d’ajouter:
«Nous restons fermement engagés aux côtés du peuple ivoirien et de toutes les forces de l’opposition qui se battent contre la forfaiture orchestrée par le président sortant Alassane Ouattara », a-t-elle réitéré.
Monique Gbékia a ensuite appelé l’ensemble des militants de LIDER, à demeurer dans l’application du mot d’ordre de désobéïssance civile, lancé par l’opposition depuis le 20 septembre dernier.
« Rien ne nous fera peur, et nous ne céderons devant aucune intimidation et aucun chantage. Nous appelons tous les militants et tous les Ivoiriens à la vigilance, à la mobilisation, et à l’application du mot d’ordre de désobéissance civile », a fait savoir Mme Gbékia.
Mais, selon une source proche du pouvoir, le siège de LIDER n’a jamais été encerclé. « Le président de la République était présent dans les environs du siège de LIDER pour rendre visite à la veuve de son oncle décédé à Paris et dont le corps est rentré le jeudi. Voici ce qui explique la présence des Militaires du GSPR dans la zone », confie notre source.