Alassane Ouattara et Alpha Condé sont candidats à l’élection présidentielle à la de leurs États respectifs. Au Burkina Faso pour une émission, Claudy Siar n’a pas manqué d’interpeller les présidents ivoirien et guinéen sur les violences liées à leur décision de rempiler pour un mandat supplémentaire.
À Abidjan comme à Conakry, Claudy Siar pointe les affres du 3e mandat
En Côte d’Ivoire comme en Guinée, l’actualité est dominée l’élection présidentielle à laquelle Alassane Ouattara et Alpha Condé sont tous deux candidats pour un 3e mandat. À Abidjan comme à Conakry, l’opposition refuse d’admettre ce forcing, et se braque, à travers des manifestations de rue, contre ces candidatures des présidents sortants, qui ont du reste, déjà fait deux premiers mandats.
Ces manifestations entrainent en effet de nombreux dégâts, comme celui que dépeint Claudy Siar sur sa page Facebook. « Elle était jeune et vivait pour la prospérité de sa Guinée. Elle a été tuée en rentrant du travail. Une balle perdue ? Combien de balles perdues déchireront les corps des jeunes de Guinée, de Côte d’Ivoire au nom d’un troisième mandat contesté par une partie du peuple ? » s’est interrogé l’animateur de RFI.
Poursuivant, le concepteur de la « Génération consciente » interpelle les acteurs politiques de ces États où règne un climat sociopolitique tendu : « Les drapeaux de ces pays ne sont-ils pas suffisamment rougis par les manigances, l’incompétence, l’inconscience d’une classe politique (tous bords confondus) que la retraite appelle et que le sens des responsabilités exige qu’elle se retire. Sur combien de cadavres de jeunes leur faudra-t-il marcher pour savourer le pouvoir ? Le pouvoir est-il définitivement l’unique quête ? »
Face à la répression de ces manifestations par les Forces de défense et de sécurité (FDS), le fils de Cornelia et de François, dont les ancêtres furent déportés, a adressé un message aux armées de ces deux pays. « Vous, gendarmes, soldats à qui on intime l’ordre de tirer sur la foule… Quand apprendrez-vous à dire « NON ! Je ne serai plus un TUEUR DE PEUPLE ! »
« Politiquement, l’Afrique vit dans un Ancien Monde. Des constitutions calquées sur celles des anciennes puissances coloniales, comme des adultes qui n’auraient pas quitté la maison de leurs parents. L’Afrique s’est piégée elle-même en imitant les autres au lieu d’imaginer un cadre institutionnel correspondant aux réalités du pays. Une révolution est-elle en marche ? Je ne sais pas… Les peuples finiront-ils par accepter l’oppression dont ils connaissent déjà l’odeur ? L’être humain s’accommode souvent du pire. Mais dans les cœurs, les esprits la révolution est en marche et plus rien ne pourra l’arrêter…
Hommage aux victimes d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Honte à ceux qui se taisent au nom de leur intérêt personnel alors qu’ils doivent leur notoriété à nos peuples qui nous permettent chaque jour, par leur amour, de réaliser nos rêves … là où l’on brise les leurs », a-t-il conclu.