Préoccupé par les tensions en cours en Côte d’Ivoire en cette période préélectorale, Antonio Guteres, Secrétaire général des Nations Unies, a invité les parties prenantes à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain à s’abstenir « des discours de haine et des incitations à la violence ».
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L’atmosphère politique délétère qui prévaut en Côte d’Ivoire à quelque 8 jours de la tenue du prochain scrutin présidentiel inquiète vivement les Nations-Unies et son secrétaire général Antonio Guterres. Dans un communiqué publié sur le site web de l’institution, l’ ONU invite les acteurs politiques ivoiriens à se garder de proférer des discours haineux et des incitations à la haine. Au moins 15 morts, des centaines de blessés et d’importants dégâts matériels sont déjà à déplorer depuis le démarrage de la campagne électorale, le jeudi 15 octobre dernier.
Le mot d’ordre de désobéissance civile, suivi du boycott du processus électoral, lancé par l’opposition représentée par les candidats Affi N’guessan du FPI et Henri Konan Bédié du PDCI-RDA, a donné lieu dans certaines localités, notamment à Dabou, Bonoua et Bongouanou, à de violents affrontements intercommunautaires entre partisants et opposants à la candidature à un troisième mandat présidentiel du chef de l’ État sortant Alassane Ouattara.
« Le Secrétaire général s’inquiète de la situation tendue en Côte d’Ivoire avant l’élection présidentielle du 31 octobre. Il condamne les événements violents à Bonoua et Dabou qui ont fait plusieurs morts et exprime ses sincères condoléances aux familles des victimes », peut-on lire dans le communiqué signé du Secrétaire général des Nations Unies.
« Le Secrétaire général réitère son appel aux leaders politiques et d’opinion pour qu’ils rejettent tous discours haineux et incitations à la violence d’inspiration politico-ethniciste », poursuit le communiqué. M. Gunteres a par ailleurs encouragé tous les acteurs politiques et leurs partisans à s’engager dans un dialogue constructif et à créer « un environnement propice à la tenue d’élections inclusives et pacifiques ».