Alassane Ouattara est disposé à dialoguer avec son ancien allié, Henri Konan Bédié. C’est ce qui ressort de la rencontre entre le gouvernement ivoirien et l’ensemble des partis politiques ayant pris part au dialogue politique en présence de la CEDEAO. Jean Ble Guirao, proche d’Albert Mabri Toikeusse, dénonce une « arnaque » de la part du président ivoirien.
Blé Guirao opposé à une rencontre Bédié-Ouattara
Mercredi 21 octobre 2020, Hamed Bakayoko a eu des échanges avec des membres de l’opposition ivoirienne sous le regard de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Dans un communiqué publié par Sidiki Diakité, le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, a affirmé que « le gouvernement a décidé d’examiner favorablement et dans les meilleurs délais les requêtes portant sur la CEI à savoir l’intégration d’une cinquième personnalité à la Commission Centrale de la CEI au titre de l’opposition ; l’octroi d’un poste de Vice-président au PDCI dans le bureau de la Commission Centrale de la CEI et la recomposition des CEI locales ». On a aussi appris qu’ Alassane Ouattara est disposé à rencontrer l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié.
Au lendemain de la publication de ce communiqué, Jean Blé Guirao, cadre de l’UDPCI (Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire), a mis en garde contre toute rencontre entre les deux hommes politiques. « Grosse arnaque », s’est écrié ce proche d’Albert Mabri Toikeusse sur les réseaux sociaux. « Est-ce que ces gens ont compris le sens de notre lutte et le sacrifice de milliers d’Ivoiriens à ce jour ? On n’est plus à ce niveau, car on est très loin désormais. L’opposition ivoirienne demande le report de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », a poursuivi l’ex-leader de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI).
Jean Blé Guirao a poursuivi en indiquant que le dialogue s’ouvrira lorsque l’élection présidentielle sera reportée. Il a également rappelé les revendications de l’opposition, notamment la dissolution de la Commission électorale indépendante (CEI) et du Conseil constitutionnel, le retrait de la candidature d’Alassane Ouattara, l’audit de la liste électorale issue de l’enrôlement de juin-juillet 2020, la libération de tous les prisonniers politiques, civils et militaires, mais aussi le retour sécurisé des exilés, à leur tête Laurent Gbagbo, Guillaume Kigbafori Soro, Noël Akossi Bendjo et Charles Blé Goudé.