L’ex-Préfet de la ville d’Abidjan, Vincent Toh Bi, exhorte les acteurs politiques à privilégier le dialogue pour le règlement de la crise préélectorale qui prévaut actuellement en Côte d’Ivoire.
Vincent Toh Bi alerte: « Ne venez pas nous dire un jour “nous étions tous possédés”
«Pouvoir et Opposition, ne venez pas nous dire un jour: “nous étions tous possédés”…. Nous en bas, nous refusons de l’être et nous vous le répétons: abandonnez vos orgueils, vos privilèges, vos ambitions et vos folies et parlez-vous », a appelé, mercredi, Vincent Toh Bi, dans une publication sur les réseaux sociaux. Le Préfet démissionnaire d’Abidjan rappelle aux acteurs politiques, qu’il est « encore possible d’éviter le désordre ou le chaos, avec un peu de hauteur et d’humilité partagée ».
«“L’homme prudent voit le danger venir de loin”. Tout ce qui se passe aujourd’hui a été écrit et était prévisible depuis 10 ans. La Côte d’Ivoire n’est pas un pays situé sur Mars. C’est un pays sur le continent africain. Tout ce qui est arrivé ailleurs dans les autres pays peut aussi arriver ici. C’est le cycle irréversible de l’Histoire des peuples. Il est donc possible d’éviter le désordre ou le chaos, avec un peu de hauteur et d’humilité partagée », a interpellé l’ancien directeur de cabinet adjoint du Premier ministre Hamed Bakayoko.
La Côte d’Ivoire connait une nouvelle spirale de violence depuis l’annonce de la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat présidentiel. Opposés à cette candidature qu’ils estiment non conforme à la constitution ivoirienne qui limite à deux le nombre des mandats, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’guessan et leurs pairs de l’opposition, ont lancé un appel à la désobéissance civile afin d’y faire barrage.
Outre le rejet de la candidature du chef de l’Etat sortant, l’opposition exige un report de l’élection présidentielle du 31 octobre en vue de l’ouverture d’un dialogue inclusif qui permettrait de statuer sur les conditions de la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel à même de garantir la tenue d’un scrutin apaisé, transparent, crédible et inclusif. Mais ces exigences semblent se heurter à un refus catégorique du pouvoir sortant. Les violences préélectorales ont déjà fait plus d’une vingtaine de morts et d’importants dégâts matériels.