L’élection présidentielle ivoirienne est prévue pour le samedi 31 octobre 2020. Mais à moins de deux semaines du scrutin devant permettre la désignation du futur président de la République de Côte d’Ivoire, plusieurs localités du pays ont été le théâtre de violence. La FIDHO (Fédération internationale pour les droits humains) a exprimé ses inquiétudes.
La FIDHO inquiète à quelques jours de la présidentielle
Dans un communiqué publié sur son site officiel, la Fédération internationale pour les droits humains s’est prononcée sur la situation qui prévaut en Côte d’Ivoire à quelques jours de l’élection présidentielle. La FIDH, tout comme ses organisations membres, notamment la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO) et le Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH), « appellent les acteurs politiques au dialogue, entre eux et avec la société civile, unique façon d’atténuer les risques d’escalade à deux semaines du scrutin présidentiel ». L’organisation non gouvernementale fonde en 1922 a reconnu que les « autorités ivoiriennes ont une responsabilité dans l’ouverture » du dialogue entre les différents acteurs politiques ». « Nous redoutons une escalade de la violence d’ici à l’élection du 31 octobre et nous recommandons à la communauté internationale de s’impliquer et de peser sur les acteurs nationaux pour prévenir les violences », a laissé entendre la FIDH dans sa note.
Selon la Fédération internationale des droits de l’homme, « aucun argument sécuritaire ne saurait justifier la répression violente des manifestations pacifiques et le ciblage de leurs leaders ». Tout en invitant Alassane Ouattara à « garantir le déroulement apaisé » de l’élection présidentielle « dans un climat de respect des droits humains », la FIDH s’inquiète de la « cristallisation des positions des acteurs politiques » et craint la « répétition des violences » qui ont cours dans le pays.
« De nombreuses manifestations sont organisées à travers le pays depuis l’annonce, le 6 août dernier, de la candidature de M. Alassane Ouattara pour un troisième mandat jugé « inconstitutionnel » par l’opposition politique comme civile. Elles ont parfois été brutalement réprimées par les forces de l’ordre, des manifestants sont morts. Les leaders de ces rassemblements ont été particulièrement ciblés, notamment la défenseure Pulchérie Gbalet, arrêtée après son appel à manifester pacifiquement », a souligné l’organisation dirigée par Alice Mogwe.
Il faut noter que des manifestations contre le 3e mandat d’Alassane Ouattara ont fait un mort lundi dans la localité de Bonoua, à quelques kilomètres d’Abidjan, la capitale économique.