Gnamien Konan, président de la Nouvelle Côte d’Ivoire, a réagi aux conclusions de la mission de la délégation de la CEDEAO, invitant l’opposition à reconsidérer son mot d’ordre de boycott du scrutin présidentiel du 31 octobre. Pour l’ancien ministre de la Fonction publique, l’institution sous régionale veut « pousser les Ivoiriens à aller aux élections, même si celles-ci violent la Constitution de notre pays ». « Ils sont en train de décrédibiliser voire détruire ce bel instrument de justice internationale et de paix pour les intérêts d’une seule personne », dit-il dans la déclaration ci-dessous.
Gnamien Konan charge la Mission de la CEDEAO: « Ils sont en train détruire ce bel instrument de justice internationale et de paix pour les intérêts d’une seule personne »
J’ai eu la chance ou le malheur de les rencontrer une fois, brièvement. Mais c’était édifiant. Ils ne savent pas que la Côte d’Ivoire doit respecter impérativement les décisions de la CADHP. Je suis sûr qu’ils ne savent pas que l’article 22 de notre Constitution stipule que nul ne peut être contraint à l’exil et que le Président Gbagbo y est contraint. Je suis sûr qu’ils ne savent pas que le maximum pour un Président de la République, c’est deux mandats. Et ce n’est pas deux mandats par République ou par Constitution. Cf article 55 nouveau et ancien.
Ils ne savent pas que notre Constitution interdit au Président de République de prendre une ordonnance sans une loi d’habilitation délivrée par le parlement. Et que par conséquent le code électoral utilisé pour éliminer des candidats sérieux et non des « tonneaux vides », comme il veut le faire croire à ses fanatiques, est anticonstitutionnel. Maintenant ils viennent dire à nous mais pas à lui, qu’en Démocratie, c’est le peuple qui choisit. Ils ne veulent pas entendre que des anciens Présidents d’institutions, Ministres, Président de Région, Maire, Député ont été exclus arbitrairement de cette élection qu’ils qualifient d’inclusive.
Oui, oui ils sont entrain de décrédibiliser voire détruire ce bel instrument de justice internationale et de paix pour les intérêts d’une seule personne. Ils sont venus au secours de leur patron. Mais ils auraient dû se faire traduire au moins en Anglais, notre Constitution et la lire, au lieu de venir faire du tourisme. Mais, ils sont là pour réaliser la paix par l’injustice. Car nous, nous savons depuis longtemps que les Ivoiriens n’ont pas d’amis. Ils pensent tous que nous ne méritons pas un si beau pays. À défaut de pouvoir nous l’arracher, ils veulent le voir en guerre et en ruine. C’est pourquoi ils nous demandent chaque fois d’accepter ce qu’ils ne peuvent admettre chez eux.
Voici un peuple qui a eu pendant longtemps pour première religion la paix, entrain de glisser doucement vers l’abîme et le chaos. Mon Dieu pardonne nous, car nous n’avons pas suffisamment pris soin du trésor que tu nous as confié. Mais s’il te plaît aide nous, Seigneur. Protège nous de nos ennemis extérieurs et intérieurs. »
Gnamien Konan, Deputé, Ancien Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, Ancien Ministre de l’Enseignement supérieur et de Recherche Scientifique, Ancien Ministre de l’Habitat et du Logement Social,
Officier Général des Douanes, Ancien DG des Douanes, Ancien Directeur de l’Informatique des Douanes.