La FESCI a lancé un préavis de grève pour protester contre les frais annexes à l’école et autres difficultés des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire. De persistantes rumeurs annoncent cependant qu’en raison de la situation sociopolitique, Allah Saint Clair, SG de ce syndicat, vient de suspendre ce mot d’ordre. Et pourtant, la grève est maintenue, selon des sources proches de ce mouvement
La grève à l’ école a-t-elle un lien avec la désobéissance civile de l’opposition ?
L’école ivoirienne est malade. C’est le moins que l’on puisse dire eu égard aux nombreux maux qui minent le secteur de l’éducation. La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), à la faveur de la rentrée scolaire 2020-2021, a décidé de prendre le taureau par les cornes en dénonçant les frais annexes imposés aux parents d’élèves par les Coges et autres démembrements du système éducatif.
Un préavis de grève a pour ce faire été déposé, le 15 octobre dernier, par la haute direction de ce syndicat en vue de faire pression sur le ministère de l’Éducation nationale, dirigé par la Ministre Kandia Camara. Mais un autre communiqué qui s’inspire de la tension politique actuelle, exacerbée par le mot d’ordre de boycott actif de l’opposition, stipule que : « Il est déplorable de constater que la politique veut profiter de cette situation en s’invitant dans notre noble combat (…) Au vu de la situation sociopolitique qui prévaut et de la récupération qu’a voulu faire la politique, de son combat (…) son mot d’ordre de grève de ce lundi est temporairement suspendu».
Faux! Car, depuis le lundi matin, la grève lancée par la FESCI est bel et bien entamée. Les élèves ont été délogés des établissements et la plupart des écoles sur l’ensemble du pays, ont fermé. Mais, en pareille circonstance, ce syndicat d’élèves et étudiants, n’est-il pas en train de donner un éclat à la désobéissance civile et au boycott actif lancés par l’opposition ?
À noter que dès ce lundi matin, l’on pouvait constater un impressionnant dispositif sécuritaire fait de gendarmes et de policiers devant certaines écoles d’Abidjan. Des responsables d’établissements et autres écoles ont préféré jouer la carte de la prudence en adressant ce message aux parents d’élèves : « Chers parents, en raison des rumeurs et pour la sécurité des élèves, pas de cours ce lundi 19 octobre. »