L’information est livrée par l’AIP. À la faveur de l’appel au boycott lancé par Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’guessan, respectivement candidat du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) et du Front populaire ivoirien (FPI), précise l’Agence ivoirienne de presse, la tension est montée à M’bahiakro, une localité située dans le centre-est de la Côte d’Ivoire.
Boycott actif, la tension monte à M’bahiakro
Selon l’Agence ivoirienne de presse, dans la matinée du vendredi 16 octobre 2020, dans la ville de M’bahiakro, les agents de la Commission électorale indépendante (CEI), chargés de la distribution des cartes d’électeurs en vue de l’élection présidentielle, ont été obligés de surseoir à l’opération.
En effet, notre source indique que des individus non identifiés se sont mis à chasser les élèves des salles de classe. C’est d’ailleurs ce qui a conduit les responsables locaux de l’institution dirigée par Ibrahime Coulibaly Kuibiert à demander aux agents locaux de déserter les lieux, précise l’AIP.
Cependant, Konaté Drissa, le président départemental de la Commission électorale indépendante, a souligné que la distribution des cartes d’électeurs s’est poursuivie sans incident dans des villages de M’bahiakro.
Jeudi 15 octobre 2020, Pascal Affi N’guessan et Henri Konan Bédié, au cours d’un point de presse, ont ouvertement appelé les Ivoiriens à boycotter le processus électoral. « Nous ne sommes pas du tout concernés par le processus électoral en cours, ce processus électoral est illégal parce qu’il ne répond nullement à aucun critère international. Nos militants, comme les électeurs ivoiriens, doivent s’abstenir d’y participer, tant en ce qui concerne la distribution des cartes électorales, qu’en ce qui concerne la campagne électorale », avait soutenu le candidat du Front populaire ivoirien.
L’ex-Premier ministre a aussi demandé aux partisans de l’opposition d’ « empêcher la tenue de toute opération liée au scrutin et à mettre en application le mot d’ordre du boycott actif par tous les moyens légaux à leur disposition afin que le pouvoir actuel consente à convoquer l’ensemble des forces politiques nationales [pour] trouver des solutions acceptables ».