La Côte d’Ivoire est à la croisée des chemins en cette année électorale. Pouvoir et opposition sont diamétralement opposés quant à l’élection présidentielle du 31 octobre. Situation qui fait somme toute dire à Alioune Tine que le pays pourrait vivre une autre crise si rien n’est fait.
Alioune Tine : « Il faut éviter le scénario de 2010 en pire » en Côte d’Ivoire
31 octobre 2020, date constitutionnelle du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire. Mais les acteurs politiques ivoiriens sont totalement engagés dans un bras de fer qui fait craindre une autre crise après celle de 2010 – 2011. Alors que la campagne électorale a officiellement été lancée par la Commission électorale indépendante (CEI), et que le président sortant Alassane Ouattara et son parti, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), occupent le terrain politique, leurs adversaires de l’opposition, notamment Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan viennent de lancer un mot d’ordre de boycott actif à leurs militants pour empêcher la tenue de cette « parodie d’élection ».
Celui de la désobéissance civile est toujours pendant, et ces opposants entendent toujours parvenir à leurs fins. L’État vient pourtant de déployer plus de 30 000 agents des forces de défense et de sécurité (FDS) pour la sécurisation de ce scrutin. C’est fort de cette atmosphère que le confrère LSI Africa s’inquiète à travers ce tweet : « La Côte d’Ivoire s’achemine vers une crise politique majeure. Les partisans de @AOuattara_PRCI (Alassane Ouattara) continuent de battre campagne, mais l’opposition a lancé le #YaPasElection (boycott) et appelle à la désobéissance civile. »
Alioune Tine, défenseur des droits de l’homme, qui n’a de cesse de lancer des alertes sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire, a aussitôt réagi sur son compte Twitter. « Il faut éviter le scénario de 2010 en pire », a-t-il conseillé, avant de faire remarquer : « La vulnérabilité de la Côte d’Ivoire dans un contexte régional de terrorisme et de pandémie devrait sérieusement faire réfléchir Ouattara. » Voilà pourquoi le Sénégalais appelle à « une dissuasion forte à l’échelle africaine et internationale » pour éviter que le pays ne retombe dans les travers du passé. L’arrivée des Présidents Muhammadu Buhari et Nana Akufo-Addo sur les rives de la lagune Ébrié s’est avérée une fake news.