À mesure que la date du scrutin présidentiel approche, Guillaume Soro ne cesse de multiplier les initiatives contre les autorités ivoiriennes. L’ancien chef du Parlement ivoirien appelle à cet effet l’Union européenne à prendre des sanctions ciblées contre certains membres du régime Ouattara.
Guillaume Soro s’appuie sur l’UE et appelle à des sanctions ciblées
Barend Leyts, porte-parole de l’Union européenne, vient de mettre de l’eau au moulin de Guillaume Soro en publiant un rapport de cette institution remontant au 18 septembre. Dans ce rapport, l’UE « réaffirme son attachement aux principes d’inclusivité, de liberté d’expression, de transparence, de respect de l’état de droit et, le cas échéant, des mécanismes indépendants d’observation des élections nécessaires pour garantir que le les résultats des élections sont crédibles et acceptés par tous ».
Tout en déplorant les affrontements d’août dernier et en prenant acte de la liste des candidatures validées par le Conseil constitutionnel, « l’UE prend note des différentes affaires portées devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) concernant le processus électoral et réitère son engagement en faveur du respect de la justice internationale ».
« Cher @SOROKGUILLAUME, les Ministres des Affaires étrangères des 27 États membres se sont clairement prononcés sur la situation en #CotedIvoire », a annoncé Barend Leyts, tout en publiant le lien de cette déclaration de l’Union européenne. Guillaume Soro s’est alors engouffré dans la brèche à lui ouverte en tweetant : « Cher @BarendLeyts, merci pour le texte. Je me rendrai à Bruxelles pour en discuter avec certains présidents de commissions. Il faut envisager les sanctions ciblées sur les membres du régime félon comme hier en RDC et aussi en 2010 en Côte d’Ivoire. Cela sauvera des vies en Côte d’Ivoire. »
À noter que la candidature de Soro Kigbafori Guillaume au scrutin présidentiel du 31octobre 2020 a été rejetée par le Conseil constitutionnel. La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), dans une ordonnance, a appelé les autorités ivoiriennes à surseoir aux poursuites contre l’ancien chef rebelle et à le réintégrer en tant que candidat. Mais, jusque-là, rien n’y fit.