Martine Kéi Vao est déterminée à faire pression sur la CPI pour connaître de l’affaire du génocide des Wê. Le sit-in que la présidente de l’ONG « Solidarité wê » a prévu de tenir ce vendredi 16 octobre devant le siège de la Cour a été reporté pour cause de Covid-19.
Génocide des Wê, Martine Kéi Vao transmet sa motion à la CPI
À en croire les rapports d’ONG et autres commissions nationales d’enquêtes, de nombreux Wê ont été massacrés dans le camp des déplacés de Nahibly et de Duekoué Carrefour et dans bien de localités de l’Ouest ivoirien lors de la crise postélectorale de 2010 – 2011. Martine Kéi Vao a donc décidé de réclamer justice pour toutes ces victimes sous l’affaire du « Génocide des Wê ». Aussi, la présidente de l’ONG « Solidarité wê » dit avoir saisi la Cour pénale internationale (CPI) aux fins de faire droit aux siens. Mais jusque-là, la procédure est à son poids mort.
C’est donc dans l’optique de booster les choses que la Présidente Kéi Vao et les membres de son organisation ont annoncé un sit-in devant le siège de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, le vendredi 16 octobre prochain. Mais cette manifestation vient d’être annulée in extremis. « Les autorités néerlandaises ayant décrété un confinement partiel avec fermeture des bars, restaurants et réduit les déplacements », explique la présidente de « Solidarité wê » dans un communiqué produit à cet effet, avant d’ajouter : « La CPI elle-même nous a écrit pour dire qu’elle est fermée au public en nous invitant à lui transmettre la motion par courrier électronique. Ce que nous avons aussitôt fait et dont l’accusé de réception est entre nos mains. »
À noter que Martine Kéi Vao avait eu maille à partir avec les avocats Me Rodrigue Dadjé, Me Habiba Touré, ainsi que Demba Traoré et Nady Bamba, qu’elle accusait de vouloir la spolier du dossier. L’avocate du Président Gbagbo a d’ailleurs réagi à ces accusations.