L’opposition ivoirienne est déterminée à mettre en oeuvre son mot d’ordre de désobéissance civile. Après le meeting du week-end dernier au stade FHB, le FPI pro-Affi a décidé de retirer tous ses commissaires électoraux de l’opération de distribution des cartes d’électeur.
Le parti d’Affi « boycotte » l’opération de distribution et de retrait des cartes d’électeur
Pascal Affi N’Guessan fait partie des quatre candidats dont les dossiers ont été validés par le Conseil constitutionnel pour prendre part à l’élection présidentielle de 2020. Le Président de la tendance modérée du Front populaire ivoirien (FPI) a rejoint les autres partis d’opposition pour faire pression sur le pouvoir d’Alassane Ouattara.
Ces opposants demandent en effet le report de l’élection, le retrait de la candidature du président Ouattara, la dissolution du Conseil constitutionnel et de la Commission électorale indépendante (CEI), l’audit international de la liste électorale, pour ne citer que ces revendications. L’appel à la désobéissance civile et le meeting du stade Felix Houphouët-Boigny, le samedi dernier, constituent, à n’en point douter, un pan de la stratégie mise en place par ces leaders de l’opposition pour se faire entendre.
Les autorités ivoiriennes sont cependant déterminées à faire respecter la date constitutionnelle du 31 octobre 2020 pour la tenue du scrutin présidentiel. C’est dans un tel bras de fer que la Direction du FPI et de l’AFD vient de produire un communiqué dans lequel il est formel : « La direction du Front populaire ivoirien (FPI) et de l’Alliance des Forces démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD) rappelle à tous les commissaires électoraux, aux militants et sympathisants qu’en application du mot d’ordre de désobéissance civile lancé par la plateforme de l’opposition, ils sont invités à ne pas prendre part à l’opération de distribution et de retrait des cartes d’électeur. » Ce communiqué a été produit ce mercredi 14 octobre, par Issiaka Sangaré, Secrétaire général du FPI pro-Affi.
Avec cette volte-face, l’on s’interroge sur la tenue effective de la présidentielle à la date initiale, d’autant plus que le RHDP vient de reporter la cérémonie officielle de remise de la feuille de route à ses directeurs de campagne régionaux.