Plus rien ne va entre Guillaume Soro, l’ancien chef du Parlement ivoirien, et son compagnon de lutte au sein de l’ex-rébellion des Forces nouvelles, Soro Kanigui. Le groupe parlementaire Rassemblement s’est désolidarisé du député de Sirasso, engagé dans un bras de fer avec son ancien mentor.
Pour Guillaume Soro, le groupe parlementaire ‘’Rassemblement’’ coupe tout lien avec le RACI de Kanigui
Le divorce semble désormais consommé entre Guillaume Soro et le président du Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI), Soro Kanigui. Le groupe parlementaire « Rassemblement », proche de l’ ex-chef du Parlement ivoirien, n’est plus rattaché au RACI du député de Sirasso. La décision a été prise à l’issue de la réunion des membres dudit groupe, tenue mardi 13 octobre 2020. Camara Loukimane, fraîchement promu à la tête de ce groupe parlementaire, et ses camarades ont résolu de rattacher le groupe au GPS de Guillaume Soro.
« Le Groupe parlementaire «Rassemblement» n’est plus rattaché au Parti politique Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI ) », ont décidé à l’unanimité les responsables de ce groupe parlementaire. Le groupe est désormais rattaché politiquement au mouvement politique « Générations et Peuples Solidaires » (GPS) dirigé par Guillaume Soro.
Selon les responsables, cette décision répond au besoin de restructuration du groupe parlementaire, mais aussi et surtout de la nécessité de prendre les dispositions idoines afin d’éviter de fragiliser ledit Groupe parlementaire, librement formé par des députés élus sous différentes bannières et dont le seul point de convergence est d’accompagner Guillaume Soro dans son combat politique pour l’instauration, dans notre pays, d’une démocratie intégrale.
Au sujet des dissensions constatées entre Guillaume Soro et son ancien compagnon de lutte, l’ex-DG de la Sicogi révèle que celles-ci remontent à la création du groupe parlementaire « Rassemblement ». « Le Président du RACI ( Soro Kanigui) s’est offusqué de la désignation du président du Groupe parlementaire sur proposition du Président de GPS, au motif que le groupe étant politiquement adossé au RACI, il lui revenait de droit d’en assurer la présidence», a révélé Loukimane Camara. Ajoutant que c’est probablement l’une des raisons qui ont motivé le départ au RHDP de Célestine Trazéré, la première présidente de ce groupe membre de l’opposition parlementaire.