Le projet de 3e mandat d’Alassane Ouattara continue de créer la polémique en Europe. Marie Arena, députée européenne, a soulevé des inquiétudes à quelques jours du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire prévu pour le 31 octobre 2020. Pour la présidente de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen, il ne fait aucun doute, la candidature du président sortant est anticonstitutionnelle.
Marie Arena parle du 3e mandat de Ouattara: « Il s’agit d’élection sous haute tension »
Un autre front vient de s’ouvrir contre Alassane Ouattara, candidat à l’élection présidentielle ivoirienne pour un 3e mandat. En effet, vivement contesté dans son pays par l’opposition, le chef de l’État, âgé de 78 ans, devra dorénavant supporter les critiques acerbes de Marie Arena. Dans une adresse, la députée européenne belge a affirmé que « les élections en Côte d’Ivoire sont sous haute tension et la crise du Covid19 ne fait que renfoncer cette situation ». Selon la présidente de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen, « la Côte d’Ivoire est un pays dans lequel la question des droits humains est inquiétante, avec des arrestations arbitraires et limitations des libertés d’expression ».
L’ancienne ministre fédérale belge de l’Intégration sociale, des Pensions et des Grandes villes est allée plus loin en qualifiant le 3e mandat d’ Alassane Ouattara d’ « anticonstitutionnel ». « Il s’agit d’élection sous haute tension. Vous avez bien pointé les éléments qui mettaient sous tension la Côte d’Ivoire, le 3e mandat qui est anticonstitutionnel, l’exclusion de l’opposition dont Gbagbo et Soro, la non-indépendance de la justice qui a été démontrée », a enfoncé la femme politique belge.
Elle n’a pas manqué de pointer du doigt les arrestations arbitraires. Elle a également laissé entendre que « des élections véritablement claires et transparentes pourraient permettre de rompre avec 30 ans d’instabilité dans le pays ». Marie Arena soutient fermement que « l’UE a pour responsabilité de mettre tous les outils en place pour accompagner la Côte d’Ivoire dans son processus démocratique ».
Notons qu’avant Marie Arena, Thierry Mariani, un député français, a dénoncé la violation de la Constitution ivoirienne par Alassane Ouattara tout en accusant la communauté internationale de regarder ailleurs.