Alassane Ouattara est engagé pour un 3e mandat à la tête de la Côte d’Ivoire. Cependant, le chef de l’État est au centre de vives contestations de la part de l’opposition ivoirienne et d’organisations internationales. À la suite d’ International Crisis Group, l’alliance mondiale CIVICUS vient d’épingler le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
L’agence mondiale CIVICUS épingle Alassane Ouattara
Dans un récent rapport, CIVICUS a sorti les griffes contre Alassane Ouattara qui caresse le doux rêve de diriger la Côte d’Ivoire durant les cinq prochaines années à venir. L’agence mondiale d’organisations de la société civile et d’activistes a fait remarquer qu’en « Côte d’Ivoire, au moins 12 personnes ont été tuées lors de manifestations et d’affrontements entre militants politiques à la suite de la décision du président Alassane Ouattara de se présenter pour un troisième mandat à l’élection présidentielle prévue le 31 octobre 2020 ».
Elle n’a pas manqué de dénoncer l’interdiction des manifestations publiques par les autorités ivoiriennes depuis août 2020. « Les autorités ont adopté des lois criminalisant les fausses nouvelles et les ont utilisées pour cibler des journalistes, des blogueurs et des politiciens exprimant leur divergence d’opinion, y compris des parlementaires comme Alain Lobognon qui est en détention depuis décembre 2019 », a-t-elle enfoncé.
À en croire l’organisation créée en 1993, Alassane Ouattara, « au mépris des institutions régionales » a « ignoré les ordonnances de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples exigeant la libération des sympathisants de Guillaume Soro et demandant aux autorités de permettre à Guillaume Soro et Laurent Gbagbo de se présenter à la présidentielle ».
Outre Alassane Ouattara, CIVICUS a aussi épinglé Alpha Condé, le président de la République de Guinée. Elle s’insurge contre le recul des libertés civiles et les normes démocratiques dans le pays à l’approche de l’élection présidentielle devant se tenir le 18 octobre 2020.
Il faut rappeler que l’ONG International Crisis Group avait déjà levé le ton contre Alassane Ouattara en recommandant le report du scrutin présidentiel prévu pour le 31 octobre 2020.