Alassane Ouattara, candidat à la présidentielle du 31 octobre 2020, est vivement contesté par l’opposition ivoirienne. Les adversaires politiques du chef de l’État pensent qu’il n’a pas le droit de briguer un 3e mandat. Confronté à de vives protestations, le président ivoirien vient de cadeauter le groupe français Bouygues.
Alassane Ouattara cadeaute Bouygues
L’information émane de nos confrères d’Africa Intelligence. À quelques jours de l’élection présidentielle, Alassane Ouattara a décidé d’octroyer le contrat d’extension de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny au groupe dirigé par le français Martin Bouygues. Ainsi, à quelques jours de la fin de son second mandat, le président ivoirien a finalement choisi de donner le marché à Bouygues et à Colas, deux groupes français.
Il ne faut pas oublier que son défunt Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, avait préféré China Railway International Group (CRIG), une société de construction chinoise fondée en 2007, qui proposait une enveloppe de 508 millions de dollars, une somme dépassant la manne financière apportée par le groupe français. La décision du chef de l’État a été prise en septembre 2020.
Le numéro un ivoirien a porté son choix sur Bouygues qui aura pour mission de conduire les travaux d’extension du plus grand aéroport de la Côte d’Ivoire. L’État ivoirien souhaite faire passer la capacité de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny de deux millions à cinq millions de passagers, précise notre source. Selon Africa Intelligence, le début des travaux est attendu pour le premier trimestre 2021.
Rappelons par ailleurs qu’en avril 2019, les autorités ivoiriennes avaient rejeté une contre-offre soumise par Bouygues par l’entremise de sa filiale Setao dans le cadre du dossier de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny.
Mais Alassane Ouattara a revu sa copie en revenant sur la décision de son gouvernement. Ce geste du candidat Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) est perçu comme une manière d’amener l’Élysée à fermer les yeux sur sa volonté de briguer un 3e mandat.