Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), s’est prononcé sur les récentes attaques du ministre Amon Tanoh contre le président Alassane Ouattara, lors du meeting de l’opposition, samedi dernier.
Adjoumani répond aux attaques d’ Amon Tanoh: « Nous l’attendons au tournant »
« N’ayez pas peur. Nous sommes prêts à mourir pour libérer notre pays de la dictature d’Alassane Ouattara (et) nous ne reculerons plus devant rien. Nous en avons marre », a déclaré, samedi dernier, M. Amon-Tanoh, sous des acclamations nourries des milliers de militants de l’opposition au stade Félix Houphouët-Boigny.
Il avait également fait savoir qu’aucun « Ivoirien ne ferait à ses frères ce qu’Alassane Ouattara fait » à ses concitoyens, à savoir prendre la « Côte d’Ivoire en otage ». « Dites-lui de libérer notre pays et de nous le rendre », avait-il clamé.
Cette sortie musclée de l’ancien ministre des Affaires étrangères à l’encontre du président Alassane Ouattara a tout de suite suscité une vague de colère au sein de l’actuel parti au pouvoir.
Pour Kobenan Kouassi Adjoumani, il n’y a aucun doute que cette sortie frise la « déchéance morale ». «Cette déclaration frise la déchéance morale. Il ne peut pas permettre d’aller à la place publique et faire la promotion de ce qu’il a combattu tout le temps: l’ivoirité », a réagi le porte-parole du RHDP dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux.
Il a rappelé que Marcel Amon Tanoh avait en son temps claqué la porte du PDCI-RDA sous prétexte qu’il ne se reconnaissait pas en « l’ivoirité ». « Il est plus ivoiritaire que ceux qui ont créé le concept de l’ivoirité », a assené Adjoumani Kobenan.
Évoquant les supposés secrets d’Etat que s’apprêterait à révéler l’ex-chef de la diplomatie ivoirienne, le porte-parole du RHDP s’est voulu sans équivoque :
«Comme il dit qu’il a des choses à révéler, nous l’attendons au tournant. Qu’il fasse ses révélations mais il saura aussi qu’il y a des détenteurs d’informations sur son compte». Collaborateur et ami de longue date d’Alassane Ouattara jusqu’à sa démission du ministère des Affaires étrangères en mars, M. Amon-Tanoh a vu son dossier de candidature à la présidentielle du 31 octobre, être rejeté, faute de parrainages suffisants, selon le Conseil constitutionnel.