Cinq(05), c’est le nombre d’enseignants de Bouaké, la capitale de la région centre de la Côte d’Ivoire, qui ont reçu chacun la somme de 300mille francs CFA, des mains du premier responsable de la Coordination des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire (CES-CI), Pacôme Attaby, lors d’une cérémonie qui s’est tenue le jeudi 08 octobre 2020, au sein d’un établissement scolaire de ladite ville.
Cinq enseignants de Bouaké épaulés par la CES-CI
En effet, le lundi 25 février 2019, des enseignants grévistes de cette métropole, à l’appel de la Coalition des syndicats du secteur éducation-formation (Cosef-CI), ont été violemment pris à partir, par des individus encagoulés faisant d’importants dégâts matériels et plusieurs blessés.
Le bilan était sans appel: 14 motos brulées, 5 blessés dont l’un d’entre eux, les membres fracturés, avait été évacué au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bouaké.
Outre ces dégâts matériels et physiques, certains grévistes ont subi une ponction de salaire tandis que d’autres ont vu leurs soldes suspendus durant des mois. Tout cela, assorti du gel des avoirs de milliers d’enseignants, une première dans l’histoire du syndicalisme en Côte d’Ivoire.
Faut-il le rappeler, la revalorisation des indemnités de logement des enseignants du préscolaire, du primaire et du secondaire public de Côte d’Ivoire, la suppression des cours du mercredi, le relèvement au double de toutes les primes liées aux examens scolaires et la suppression de l’emploi d’instituteur adjoint(IA) sont entre autres les principales revendications de la Cosef-Ci.
Plus d’un an après, la Cosef-CI vole au secours de ses syndiqués pour leur apporter son soutien moral et financier. «Nous voulons à travers ce geste, essuyer vos larmes et vous demander de poursuivre le combat car la lutte syndicale est loin d’être terminée », a déclaré Pacôme Attaby, coordinateur général national de la CES-CI, par ailleurs, président de la Coalition des syndicats du secteur public de Côte d’Ivoire (CSSP-CI) et ex-porte-parole de la Cosef-ci.
L’objectif, selon le membre du secrétariat de la Fesaci (Fédération des syndicats autonomes de Côte d’Ivoire) est d’encourager les sinistrés et leur montrer la solidarité de leur syndicat. « Par cet geste, nous voulons aussi interpeller les autorités afin que ces actes d’un autre âge ne se répètent plus jamais », a-t-il insisté.
Un geste salué à sa juste valeur par le coordinateur local de la Ces-CI Sanan Kouaty, porte-parole des bénéficiaires. « Nous sommes heureux de savoir que nos responsables sont à nos côtés dans les moments difficiles. Merci au camarade Attaby. Merci à la Ces-CI et à tous les militants qui croient au bien-être du travailleur et en particulier à celui de l’enseignant », s’est-il exprimé.
Tizié T.
Correspondance particulière