Des militants convergeant vers le stade Félix Houphouët-Boigny du Plateau, ce samedi matin, pour prendre part à un meeting de l’opposition politique ivoirienne, contre la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat présidentiel, auraient été victimes d’agressions physiques.
Que se passe-t-il au meeting de l’opposition?
Selon des images et vidéos postées sur les réseaux sociaux, des militants de l’opposition, qui répondaient à l’appel à la désobéissance civile de leurs responsables politiques, ont été pris à partie par des individus non identifiés, faisant quelques blessés dans leurs rangs.
L’une des vidéos relayées par Guillaume Soro, l’ex-chef du Parlement ivoirien, sur son compte Twitter, présente un car de couleur blanche dont les passagers, présentés comme des militants de l’opposition, se rendant au meeting de ce samedi, sautent à travers les vitres du véhicule, comme apeurés par quelque chose à l’intérieur du car. On voit également un autre voiture qui barre la route au car, et plusieurs hommes surexcités à motos.
D’autres sources font état de l’attaque de certains points de rassemblement, empêchant ainsi les militants de l’opposition de rallier le lieu de l’évènement. Malgré ces incidents isolés, le stade Félix Houphouët-Boigny se remplit progressivement, avec l’arrivée de nombreuses délégations venues des quatre coins d’Abidjan et de l’intérieur du pays.
Des responsables politiques, notamment la députée Yasmina Ouégnin (PDCI ), Jean Bonin Kouadio, porte-parole du candidat Affi N’guessan (FPI), ainsi que Mamadou Traoré de Générations et peuples solidaires (GPS), mouvement politique dirigé par Guillaume Soro, ont signalé leurs présences dans l’enceinte du stade Félix Houphouët-Boigny.
À travers ce meeting, l’opposition réunie en bloc, entend dire non à la candidature du président Alassane Ouattara, exiger la dissolution du Conseil constitutionnel et de la Commission électorale indépendante CEI), pour ainsi obtenir un report de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, en attendant de réunir toutes les conditions juridiques, politiques et institutionnelles en vue de l’organisation d’un scrutin apaisé, crédible, transparent et inclusif.