Maurice Kakou Guikahué a apporté une cinglante réponse à ceux qui critiquent la désobéissance civile lancée par l’opposition ivoirienne. Pour le secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), c’est le seul moyen de faire reculer Alassane Ouattara dans son projet de 3e mandat. Il a aussi lancé un appel à la jeunesse ivoirienne relativement au meeting de l’opposition prévu le samedi 10 octobre 2020.
Guikahué lance un vibrant appel à la jeunesse ivoirienne
Samedi 10 octobre 2020, l’opposition ivoirienne appelle à un meeting au stade Félix Houphouët-Boigny du Plateau pour montrer que « la Côte d’Ivoire n’est pas d’accord avec le 3e mandat d’Alassane Ouattara« , comme l’a signifié Maurice Kakou Guikahué lors d’une réunion du Parti démocratique de Côte d’Ivoire. À quelques jours de la rencontre de l’opposition, le secrétaire exécutif en chef du plus vieux parti politique a lancé un appel à la jeunesse ivoirienne.
Dans une déclaration, l’ancien ministre de la Santé a laissé entendre que la désobéissance civile n’est pas nouvelle en Côte d’Ivoire. « Dans les années 60, Houphouët-Boigny, au sommet de sa gloire, dans le parti unique, a voulu la double nationalité entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso (NDLR, ex-Haute Volta), la population s’est soulevée pour dire Non. Houphouët a reculé », s’est exprimé Maurice Kakou Guikahué.
Maurice Kakou Guikahué a également profité de l’occasion pour mobiliser la jeunesse ivoirienne à quelques jours du meeting de l’opposition. « …Si vous voulez que Ouattara recule, venez remplir le stade Houphouët-Boigny. Regroupez-vous, tous les cadres, tous les jeunes, vous qui bavardez dans les maisons et qui dites qu’on ne voit pas les actions. Le premier acte, remplissons le stade Houphouët-Boigny », a recommandé le proche collaborateur d’Henri Konan Bédié.
« Pourquoi ce meeting ? Nous voulons faire une démonstration de force. Nous parlons assez dans nos maisons. Nous ne sommes pas contents. Le président de la République, Alassane Ouattara, après avoir réuni le Congrès de la Côte d’Ivoire, qui est constitutionnel, c’est-à-dire les députés élus par la nation, les sénateurs élus par les membres des conseils municipaux et régionaux, votre représentation, le 5 mars. Il a dit qu’il n’était pas candidat« , a poursuivi Guikahué dont les propos sont repris par Le Nouveau Réveil.