Pascal Affi N’ guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), a rassuré de la volonté de l’opposition politique à participer au prochain scrutin présidentiel.
Présidentielle 2020: Affi définit les préalables d’une participation de l’opposition ivoirienne
Dans l’entretien accordé au média français RFI ce jeudi matin, l’ancien Premier ministre a précisé que l’opposition politique ne renoncera à rien; « ni à notre candidature ni à la désobéissance civile ». « Nous sommes engagés pour participer aux élections prochaines parce que nous refusons que la Côte d’Ivoire soit soumise à la dictature d’un homme ou d’un clan », a-t-il indiqué. Toutefois, précise-t-il, l’opposition n’ira à cette élection, qu’à la seule condition qu’elle se tienne dans un cadre « consensuel » et « crédible ».
« La désobéissance civile continuera tant que nous n’aurons pas ce contexte électoral qui peut favoriser l’expression démocratique du peuple de Côte d’Ivoire (…) Nous sommes engagés jusqu’à ce que nous ayons ces conditions optimales », a-t-il prévenu, précisant qu’il est exclu d’aller à des élections « tronquées ». « Nous n’irons à des élections que si elles sont justes et transparentes. Ce qui veut dire que les élections n’auront lieu que si les conditions sont réunies », s’est-il voulu clair.
Au sujet du mot d’ordre de désobéissance civile, lancé fin septembre par Henri Konan Bédié, chef de file de l’opposition, le député se Bongouanou a tenu à rassurer que cette démarche politique de l’opposition, ne s’inscrit aucunement dans une logique « insurrectionnelle ». « Nous ne sommes pas dans une logique insurrectionnelle. Si nous utilisons le terme désobéissance civile, c’est parce que nous plaçons ces manifestations sur le signe de la paix, sur le signe de la légitimité des citoyens de ce pays à dire non lorsque le pouvoir en place veut imposer son hégémonie », a expliqué l’ancien Premier ministre ivoirien.
Ce mot d’ordre, a-t-il expliqué, a pour objectif de contraindre le président Alassane Ouattara à l’ouverture d’un dialogue inclusif, définissant de façon consensuelle, le cadre juridique et institutionnel de la tenue de cette élection. « Notre démarche, c’est d’amener M. Alassane Ouattara et le RHDP à la table de négociation. Il faut que nous négociions sur toutes les questions qui nous divisent, en particulier sur le cadre juridique et institutionnel des élections à savoir la Commission électorale indépendante, le Conseil constitutionnel et tout ce qui contribue à des élections apaisées, justes et transparentes », a-t-il rappelé.