Le groupe Les Salopards a fait les beaux jours de la musique ivoirienne dans les années 1990. Soum Bill, Bloco, Colin et Debengue ont révolutionné le zouglou en apportant une nouvelle touche au niveau de la rythmique et des paroles qui sont devenues très engagées contre les dirigeants du pays. Après une longue absence due à la dislocation du groupe, ces quatre « salauds de l’art » sont de retour avec un single baptisé « Doucement ». Mais une publication de Bloco sur la toile suscite un vif intérêt.
Qui veut tuer Soum Bill, Bloco, Colin et Debengue du groupe zouglou « Les Salopards » ?
Dans les années 90, au moment où le zouglou, une musique sortie des cités universitaires ivoiriennes, fait rage, quatre jeunes gens font leur apparition sur la scène musicale. Réunis au sein du groupe Les Salopards, Soum Bill, Bloco, Colin et Debengue réussissent un coup de maitre avec leur premier album, Bouche béé, sorti en 1995. Ils séduisent les mélomanes et s’imposent en tant que de véritables ambassadeurs du zouglou.
Les zougloumen régalent les Ivoiriens avec d’autres disques. Puis au moment où les férus de la musique de Les Salopards espèrent se délecter pendant longtemps de la musique de leurs idoles, le groupe vole en éclats en 1999 et chaque membre prend sa direction. Soum Bill et Bloco entament une carrière solo. Pour leur part, Debengue et Colin demeurent discrets et s’éloignent de la scène.
Vingt ans plus tard, Les Salopards font leur retour sur le marché ivoirien avec dans leur valise un nouveau single, Doucement. Les quatre compagnons s’engagent dans la sensibilisation dans le cadre de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Soum Bill et ses amis, de retour à Abidjan, ont rendu une visite à des personnalités politiques, notamment l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo, Gnamien Konan, la ministre Namizata Sangaré et Pascal Affi N’guessan.
Cependant, une publication de Bloco sur sa page Facebook amène à s’interroger. En effet, le chanteur à la voix grave a fait cas de menaces dont seraient victimes les membres du groupe. « Les menaces de mort et autres intimidations n’entacheront en rien la détermination des #salopards à jouer leur partition dans la sensibilisation à l’apaisement à la veille de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. #Allonsydoucement# », a posté le chanteur. Qui peut bien en vouloir à ces artistes-chanteurs ? En tout cas, Bloco n’en dit pas plus.