Soro Kanigui n’est plus le président du Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI), formation politique proche de Guillaume Soro. Le député de Sirasso, une localité du nord de la Côte d’Ivoire, a été destitué à l’issue d’une Assemblée générale extraordinaire du secrétariat général, tenue le mardi 6 octobre 2020.
RACI: Ce qui a provoqué la chute de Soro Kanigui, Guillaume Soro blanchi
Les dissensions entre Guillaume Soro et son désormais ex-bras droit, l’honorable Soro Kanigui, ont fini par coûter au député de Sirasso, son poste de président du Rassemblement pour la Côte d’Ivoire, fauteuil qu’il occupait depuis deux ans.
Selon Mamadou Traoré, un des proches de l’ancien chef du Parlement ivoirien, le contentieux entre son mentor et le désormais ex-patron du RACI, remonte à l’an dernier avec la création par Guillaume Soro, de son mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS).
« Il m’a dit qu’il n’approuvait pas la création de ce mouvement politique car depuis des années, il a œuvré à mettre en place le RACI qui devrait, selon lui, porter la candidature de Guillaume Soro », explique M. Traoré.
Révélant également que Soro Kanigui n’a pas approuvé le fait que certains membres de son parti aient été cooptés pour animer le Comité Politique. « Il m’a dit clairement qu’il n’était pas partant pour la mise en place de GPS », a-t-il ajouté.
Ces révélations de l’ex-directeur général de l’Institut national de formation sociale (INFS), ajoutées à la rumeur annonçant M. Kanigui au RHDP présidé par Alassane Ouattara, peu après sa sortie de prison, pourraient tout de suite laisser croire que Guillaume Soro se cacherait derrière cette destitution.
A ce sujet, M. Mamadou Traoré apporte un cinglant démenti. «A tous ceux qui pensent que Kanigui Soro a été démis de son poste de Président de RACI sur instructions de Guillaume Soro parce que ce dernier n’accepterait pas la contradiction, je voudrais leur dire qu’ils sont dans l’erreur », a-t-il fait savoir.
Puis de confier que Kanigui Soro a été démis par son directoire « parce que, selon leurs textes, en cas de haute trahison, le Président peut être démis ». « Les membres du directoire ont considéré que Kanigui a trahi leur lutte car au cours de plusieurs assemblées générales, ils ont décidé de faire de Guillaume Soro leur candidat », a élucidé l’enseignant.
« Avant sa destitution, j’ai eu des entretiens avec beaucoup de cadres du RACI qui m’ont clairement dit que si Kanigui décidait de lâcher Guillaume Soro, ils ne le suivraient pas. Et c’est ce qu’ils ont démontré hier », a-t-il conclu.