Pascal Affi N’guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), a livré à la presse, le contenu de ses échanges, mardi 6 octobre 2020, avec la délégation conjointe CEDEAO-ONU-UN-UE, relativement aux conditions de l’organisation en Côte d’Ivoire d’élection transparente, crédible et inclusive.
2020: Affi livre le contenu de ses échanges avec la mission conjointe ONU-CEDEAO-UA-UE
« Étant donné le temps qui nous reste, il faut nécessairement reporter les élections pour que nous engagions un dialogue national sur toutes ces questions et que nous trouvions les compromis nécessaires pour que nos compatriotes qui doivent aller voter, y aillent dans la sérénité, dans la paix, dans la stabilité et soient convaincus, soient assurés que ce sera le vrai vainqueur de l’élection qui sera élu président de la République à la date qui aurait été convenue », a confié l’ancien Premier ivoirien au terme de la rencontre capitale qu’il a eue avec la mission internationale.
Pascal Affi N’guessan et ses pairs de l’opposition réclament la mise en place d’institutions électorales crédibles, notamment la Commission électorale indépendante (CEI) et le Conseil constitutionnel, afin de garantir à la Côte d’Ivoire, la tenue d’un scrutin crédible, transparent et inclusif.
À cet effet, Affi N’guessan préconise le report de la présidentielle du 31 octobre 2020, pour une période allant de 3 à 12 mois. « Nous devons aller aux élections. Donc, il faut que les propositions soient prises en compte. C’est cela notre combat. Nous n’avons pas une autre hypothèse », a-t-il indiqué.
Puis de poursuivre: « Pour nous, il faut que les élections à venir se tiennent avec tous les candidats, avec toutes les parties prenantes. Parce que c’est cela qui est dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire ».
Bien que sa candidature ait été retenue par le Conseil constitutionnel, Pascal Affi N’Guessan hésite à se présenter à l’élection présidentielle. Il dit ne pas vouloir prendre part à une élection tronquée d’avance et qui pourrait déboucher sur des violences ou l’élection d’un candidat non légitime, qui n’est pas le choix du peuple.
« Donc pour la paix, pour la stabilité du pays, pour que nous pussions rompre avec ces trente ans de violence politique, il faut que cette année, nous nous donnions le temps et les moyens d’élections véritablement transparentes et apaisées », a-t-il conclu.