Simone Gbagbo, l’ex-Première dame ivoirienne, a évoqué la crise au sein du Front populaire ivoirien (FPI), dans un entretien accordé au média allemand, Deutsche Welle (DW).
Simone Gbagbo: « Nous ne reconnaissons pas Affi et ses camarades comme membres du FPI »
La crise au Front populaire ivoirien est encore loin de connaître son dénouement, en dépit des nombreux appels à l’union au sein du parti. Deux branches se disputent en effet la direction du FPI dont l’une dirigée par l’ ancien Premier ministre Pascal Affi N’guessan, se réclamant de la légalité, et de l’autre, se réclamant proche de Laurent Gbagbo.
Interrogée sur la question dans une interview accordée au média Deutsche Welle ( DW), l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo s’est voulue claire et sans équivoque. Parler d’une crise au sein du Front populaire ivoirien, à l’en croire, c’est se méprendre sur la situation qui prévaut au sein de la formation politique fondée par Laurent Gbagbo.
« Dans la vie d’un parti il y a des contradictions qui peuvent éclater, alors on s’asseoit; on discute, on les règle ou alors on éjecte momentanément ou définitivement des éléments de ce corps qui visiblement tentent de détruire l’harmonie de l’organisation », explique l’ancienne Première dame.
Or, soutient-elle, Pascal Affi N’guessan a été « exclu » des rangs du FPI à l’issue d’un « grand débat » au sein du parti, en 2014. « En 2014, il y a eu un grand débat au sein du parti qui a abouti à l’exclusion du Premier ministre Affi N’guessan. Et quand il est parti, il est parti avec quelques-uns; ceux-là aujourd’hui, nous ne les considérons pas comme membres de notre organisation », a déclaré la 2e vice-présidente du FPI.
Pour Simone, les partis de Laurent Gbagbo et de Pascal Affi N’guessan sont deux organisations qui travaillent «distinctement ». Pour preuve, dira-t-elle, Affi N’guessan qui a été désigné candidat de son parti au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, n’est pas le candidat de la tendance du FPI dont elle se réclame.
« C’est son droit (M. Affi) d’être candidat à cette élection présidentielle, mais il n’est pas mon candidat », a-t-elle lâché.