L’Observatoire pour le développement, l’amitié et la prospérité en Côte d’Ivoire (ODAP-CI) présidé par le Notaire-Conseil, Me Zehouri Bertin, a organisé jeudi 1er octobre 2020 à la Bibliothèque nationale du Plateau, la troisième édition du rassemblement des cadres du Lôh-Djiboua.
Pourquoi Me Zehouri Bertin plaide pour une autonomisation des régions
Me Zehouri Bertin a, à l’occasion, interpellé les cadres du Lôh-Djiboua, sur leurs responsabilités en matière de résolution et de gestion des conflits. « Nous pensons que les cadres que vous êtes; les cadres que nous sommes, avons une responsabilité réelle dans les résolutions des problèmes, pendant qu’il est encore temps », a-t-il interpellé.
« Nous pensons qu’un plus long silence de votre part sera un jour coupable, en cas de récidive. D’où notre cri d’alerte une nouvelle fois », a déclaré le président de l’ ODAP-CI.
La ville de Divo, faut-il le rappeler, a été récemment le théâtre de violents affrontements à la faveur d’une marche de protestation contre la candidature du président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.
Ces affrontements qui se sont mués en affrontements inter-communautaires ont occasionné la mort de deux personnes, plusieurs blessés, des destructions de biens publics et privés, ainsi que des déplacés.
Et pourtant, depuis des décennies, la région du Lôh-Djiboua est restée une terre d’accueil. « Si cette démarche a sa part de sagesse, dans la construction d’une nation ivoirienne, une et indivisible, cette sagesse a aussi un prix. Car cela demande aux uns et aux autres, autochtones et étrangers, de se trouver à sa place, sinon d’accepter de reconfigurer un paysage social qui préserve la quiétude et le bonheur de tous», a fait savoir le président Zehouri Bertin.
Outre la question du vivre ensemble et de la cohésion sociale, qui a meublé son allocution, celui à qui les « anciens » ont donné le « flambeau » du développement de la région, a surtout insisté sur la lutte contre la pauvreté et l’ignorance; deux maux qui freinent l’essor du Lôh-Djiboua.
Me Zehouri a, pour finir, plaidé pour une véritable politique de décentralisation afin de permettre à chaque région de la Côte d’Ivoire d’avoir une certaine autonomie dans la gestion des affaires publiques territoriales.