Albert Mabri Toikeusse, le président de l’UDPCI (Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire), après avoir tourné le dos au RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir, a rejoint le camp des adversaires d’Alassane Ouattara. L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique fait partie des personnalités politiques qui s’opposent farouchement à la candidature du chef de l’Etat à la présidentielle du 31 octobre 2020. Mais le site français africaintelligence.fr croit savoir que le président tente de s’attirer les faveurs de l’ex-ministre des Affaires étrangères.
Albert Mabri Toikeusse courtisé par Alassane Ouattara
La présidentielle ivoirienne est prévue pour le samedi 31 octobre 2020. À moins d’un mois du scrutin, Alassane Ouattara fait face à une véritable pression de la part des opposants ivoiriens qui estiment qu’il n’a pas le droit de briguer un 3e mandat. Les adversaires du chef de l’État brandissent la Constitution pour lui faire savoir que sa candidature est illégitime et illégale. Il faut noter que sur quarante-quatre dossiers de candidatures réceptionnés par le Conseil constitutionnel, quatre candidats ont obtenu leur ticket pour prendre part à l’élection présidentielle.
Henri Konan Bédié, Kouadio Konan Bertin (KKB), Pascal Affi N’guessan et Alassane Ouattara sont autorisés à participer à la bataille pour la conquête du fauteuil présidentiel. Cependant, le candidat du Front populaire ivoirien (FPI) et celui du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) ont décidé de se retirer. Le « sphinx » de Daoukro a même appelé les populations ivoiriennes à la « désobéissance civile » pour faire barrage à la « forfaiture » d’Alassane Ouattara.
Mercredi 30 septembre 2020, l’Alliance des forces démocratiques (AFD) et la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP), des mouvements proches de l’opposition, ont annoncé qu’elles suspendent leur participation à la CEI pour ne « point se faire complice du hold up électoral mis en place par le gouvernement, le Conseil constitutionnel et la Commission électorale indépendante ». Elles ont donc « instruit toutes les personnalités qu’elles ont proposées pour siéger dans les commissions électorales communales, sous-préfectorales, départementales, régionales et à l’étranger, de suspendre leurs activités au sein des démembrements de la CEI ».
C’est dans cette atmosphère surchauffée qu’Alassane Ouattara a cru bon de tourner le regard en direction d’Albert Mabri Toikeusse. Une information relayée par le site africaintelligence.fr nous apprend que le chef du RHDP tente de convaincre le président de l’UDPCI, parti fondé par feu Robert Guei. Il aurait discrètement dépêché des proches auprès d’Albert Mabri Toikeusse afin de l’amener à rallier à la candidature de l’ex-directeur général adjoint du FMI (Fonds monétaire international).
En échange, le numéro un ivoirien s’engage à lui céder le fauteuil de président du Conseil économique et social, précise notre source. Le premier responsable de l’UDPCI, faut-il le noter, avait ouvertement désapprouvé le choix de feu Amadou Gon Coulibaly comme candidat du RHDP. La candidature de Mabri Toikeusse a été invalidée par le Conseil constitutionnel.