Kouadio Konan Bertin dit KKB est candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Au moment où Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’guessan dont les dossiers de candidature ont été validés par le Conseil constitutionnel, ne sont pas disposés à aller aux urnes contre le président sortant Alassane Ouattara, ces deux personnalités politiques exigent la dissolution du Conseil constitutionnel et de la Commission électorale indépendante (CEI) et le retrait de la candidature du chef de l’État. Mais l’ancien député de Port-Bouët ne regarde pas dans la même direction que les autres opposants ivoiriens.
KKB répond à Pascal Affi N’guessan
L’investiture de Pascal Affi N’guessan, candidat à la présidentielle d’octobre au nom du Front populaire ivoirien (FPI), devait se tenir le 26 octobre 2020. Mais étant donné « la situation politique particulièrement délétère actuelle, née de la volonté du régime au pouvoir de ne pas mettre en place des institutions électorales crédibles », l’ancien Premier ministre ivoirien a décidé de suspendre et reporter l’évènement à une date ultérieure. A contrario, un autre candidat, Kouadio Konan Bertin, a décidé de maintenir son investiture prévue le dimanche 4 octobre.
« L’opposition qui s’est retrouvée à la direction du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire, NDLR) avait enregistré en son sein au moins un candidat déclaré à l’élection présidentielle, en l’occurrence M. Henri Konan Bédié. Il se trouve qu’en tant que candidat, il a été investi par son parti. Donc par parallélisme de forme, vous ne pouvez pas demander au candidat Kouadio Konan Bertin de ne pas être investi par le peuple. S’il y a une élection en Côte d’Ivoire, il y aura élection pour tout le monde », avait déclaré Simone Ayeri, la porte-parole de KKB, au cours d’une conférence de presse.
Peu après cette sortie, Pascal Affi N’guessan avait déclaré : « Quand KKB qui est le 3e candidat de l’opposition verra la grande mobilisation des Ivoiriens autour de cette initiative, il n’aura d’autre choix que de nous rejoindre. Il faut qu’il soit dans le bon camp. Et le bon camp aujourd’hui, c’est le camp que nous représentons à l’heure actuelle. » Ces propos du député de Bongouanou n’ont pas échappé à l’ancien responsable de la jeunesse du PDCI. Dans une interview à Jeune Afrique, KKB a clairement indiqué qu’il ne peut être manipulé ni influencé.
« Il y a une formidable cohérence à se présenter à une élection présidentielle en espérant qu’elle n’ait pas lieu… À la sortie d’une récente rencontre avec le président Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan a déclaré : «Quand KKB comprendra qu’il n’a plus de choix, il nous rejoindra». Voici leur logique. Mais je n’agis jamais sous la dictée de quelqu’un d’autre. On n’obtient rien de moi par la force », a martelé le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2015.