Doumbia Major a décidé de descendre littéralement Guillaume Soro en présentant le visage hideux de la rébellion qu’il a dirigée, pour que ses « nouveaux alliés », les pro-Gbagbo, se détournent définitivement de lui.
Guillaume Soro, le « Che Guevara » ivoirien, selon Doumbia Major
La rébellion qui a éclaté le 19 septembre 2002 ne finira jamais de livrer tous ses secrets. Et c’est bien entendu des personnalités qui l’ont côtoyée, pratiquée et même participé à certains de ses faits d’armes qui peuvent mieux en parler. C’est donc à cet exercice quelque peu périlleux que se livre Doumbia Major pour mettre à nu le côté rebelle de Soro Kigbafori Guillaume dans toute son atrocité.
Guillaume Soro est en effet opposé au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix d’Alassane Ouattara. Sa candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain a d’ailleurs été rejetée par le Conseil constitutionnel.
Mais le président de Générations et peuples solidaires (GPS) n’entend pour autant pas lâché l’affaire, conforté dans sa position par une ordonnance de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) enjoignant les autorités ivoiriennes à réhabiliter sa candidature pour le prochain scrutin.
L’ancien président de l’Assemblée nationale a entre temps rejoint l’opposition ivoirienne, et s’apprête à faire appliquer le mot d’ordre de désobéissance civile. C’est bien ce temps que choisit Doumbia Major pour tirer à boulets rouges sur l’ancien patron des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion).
« Soro dit que Che Guevara ne distribuait pas des bonbons aux Cubains, qu’il a tué des humains au nom de la révolution. Donc si lui Soro a fait tuer des humains lors de la rébellion, il faut le comprendre et les partisans de Gbagbo doivent l’accepter », a affirmé l’ancien compagnon d’Ibrahim Coulibaly dit IB, une autre figure emblématique de cette rébellion.
Avant de révéler : « Peut-être qu’il faut dire à Soro que Che Guevara ne faisait pas extraire des prisonniers inoffensifs de leur cellule pour aller les faire mitrailler et cacher leurs corps à leurs parents afin qu’ils n’aient pas droit à des sépultures dignes, en plus du fait de les avoir assassinés de manière extrajudiciaire ».
Le fondateur du Congrès panafricain pour le renouveau (CPR) a par ailleurs mis en garde les proches de l’ancien président Laurent Gbagbo contre Soro Guillaume. « Voici que le nouvel allié de Gbagbo se moque des pleurs et larmes des GORS ! Eux qui croyaient se servir de lui contre Ouattara », a-t-il commenté sur sa page Facebook.