La situation est actuellement très tendue à ECOBANK. Et pour cause, les employés de cet établissement bancaire viennent d’entamer une suspension de leurs activités. Réunis au sein de la SYNTECO (Syndicat des travailleurs d’ ECOBANK), ils avaient déjà déposé un préavis de grève à compter du 23 septembre 2020 auprès de la direction générale.
Grosse menace sur ECOBANK : Les employés en grève
Tout a commencé quand le vendredi 11 septembre 2020, les membres du Syndicat des travailleurs d’ ECOBANK ont reçu un courrier émanant de la direction des ressources humaines portant sur des modifications devant intervenir dans leur contrat de travail, apprend-on dans un communiqué dont nous avons reçu copie. Selon la note, ces modifications font cas de la suppression du 14e mois de salaire, du gel des augmentations de salaire sur l’année 2020, la réduction de 50 % des avantages liés au salaire-eau et électricité, la réduction de 50% des avantages liés au salaire-prime de responsabilité, la réduction de 50 % des avantages liés au salaire-lait, mais aussi la réduction de 50 % des avantages en nature liés au postedotation téléphone, réduction de 50 %des avantages en nature liés au postedotation carburant.
Face à la situation, le Syndicat des travailleurs d’ ECOBANK a tenu une assemblée générale dimanche 13 septembre 2020. Le SYNTECO constate que « s’appuyant sur le décret N°96-192 du 07 mars 1996 relatif aux conditions de réduction ou de suppression des avantages acquis, ensuite sur le Code du travail en son article 16.6 et la convention collective interprofessionnelle en son article 16, la direction générale donne un délai de 72 H au personnel d’ ECOBANK pour donner une suite au nouveau contrat proposé aux travailleurs« . Pour le syndicat, ces références sont pour les travailleurs sans effet parce que contraires à l’objectif visé par la direction générale qui devrait donc revoir sa copie. « Les travailleurs d’ ECOBANK sont certes visés, mais pas concernés », soutient le syndicat.
« Les travailleurs d’ ECOBANK sont d’autant plus surpris par ces décisions impopulaires que l’entreprise n’est pas en faillite. Bien évidemment, elle a fait des résultats excellents l’année dernière, et les travailleurs ont été félicités. D’où viennent donc ces décisions subites qui visent à retirer aux agents tous leurs avantages acquis grâce à leur force de travail », laisse entendre le SYNTECO. Dans le souci de marquer leur désapprobation, les travailleurs avaient déposé un préavis d’arrêt de travail de 72 heures allant du 23 au 25 septembre 2020 dès 7h30. Les négociations entre les agents et la direction n’ayant pas abouti, les travailleurs sont entrés en grève depuis ce lundi 28 septembre.