La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a décidé de la réintégration de Laurent Gbagbo sur la liste électorale. Pascal Affi N’Guessan, son ancien Premier ministre, éclate de joie après cette décision.
Affi N’Guessan exprime sa joie profonde pour Laurent Gbagbo
Laurent Gbagbo a été radié de la liste électorale à la suite de sa condamnation à 20 ans d’emprisonnement dans l’affaire du casse de la BCEAO. De ce fait, la candidature de l’ancien président ivoirien à l’élection présidentielle de 2020 a été rejetée par le Conseil constitutionnel.
Mais l’opposition ivoirienne, aussi bien les candidats dont le dossier n’a pas été retenu, que certains candidats officiels, ont décidé de se rassembler pour mieux faire pression sur le pouvoir.
C’est dans cette dynamique que la CADHP a sommé les autorités ivoiriennes à surseoir à toutes les poursuites contre Guillaume Soro, et à le rétablir dans ses droits civiques et politiques, notamment pour prendre part au scrutin présidentiel du 31 octobre prochain.
Dans une nouvelle ordonnance, rendue ce vendredi 25 septembre, la Cour d’Arusha vient par ailleurs d’ordonner « la suspension de l’inscription de la condamnation du President Laurent Gbagbo sur le casier judiciaire et sa réintégration sur la liste électorale. »
Il n’en fallait pas plus pour que Pascal Affi N’Guessan se réjouisse de cette décision en faveur de son mentor. «J’exprime ma plus grande satisfaction et ma joie profonde à l’annonce de la décision de la @achpr_cadhp rendue ce 25 septembre, qui ordonne à la République de Côte d’Ivoire de rétablir l’intégralité des droits civils et politiques du président Laurent Gbagbo », a tweeté le président statutaire du Front populaire ivoirien (FPI).
Avant de déplorer : « Une fois encore, une fois de trop, notre pays est pointé du doigt pour son irrespect des droits fondamentaux de la personne. » Le Député de Bongouanou, adossé à cette décision de la Cour africaine, exhorte donc les tenants du pouvoir, qui ne disposent désormais que de quinze jours pour appliquer cette décision de droit international qui s’impose à eux.
« Je demande en conséquence aux autorités ivoiriennes de rétablir séance tenante le président Laurent Gbagbo dans l’intégralité de ses droits dont il n’aurait jamais dû être spolié », a-t-il conclu.