Hamed Bakayoko pense qu’Henri Konan Bédié, candidat du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) ne fait pas le poids face à Alassane Ouattara, le président sortant. Le Premier ministre ivoirien, interrogé par Jeune Afrique, a démonté la candidature du « sphinx » de Daoukro.
Hamed Bakayoko « déchire » la candidature de Bédié
Henri Konan Bédié, on se rappelle, a été sollicité en juin 2020 par les représentants des structures et des organes du Parti démocratique de Côte d’Ivoire afin de porter la candidature du PDCI à la présidentielle du 31 octobre 2020. L’ex-chef d’État a répondu favorablement à la demande de ses proches.
« Oui chers représentants des structures du parti, je me sens, encore une fois, honoré par cet acte militant, fait de responsabilité, qui démontre votre engagement collectif à mes côtés et de la confiance que vous placez en moi. Je vous le dis ! Je ferai don de ma personne en mémoire de tous les sacrifices consentis par nos vaillants et braves militants et l’ensemble de notre personnel politique du sommet à la base. Depuis octobre 2010, date de notre dernière participation à une élection présidentielle, nous voici à quelques mois de l’échéance présidentielle d’octobre prochain. Je réponds à votre attente tout en espérant que vous mobiliserez sur le terrain pour amener les membres statutaires de la convention à m’assurer une victoire éclatante, au soir du 26 juillet prochain », s’était exprimé le président du plus vieux parti politique ivoirien.
Deux mois plus tard, la candidature d’ Henri Konan Bédié a été validée par le Conseil constitutionnel. Le patron du PDCI devra affronter Alassane Ouattara dans les urnes. Pour Hamed Bakayoko, le président sortant n’a pas de souci à se faire concernant le poids politique du « sphinx » de Daoukro. Selon le Premier ministre de la Côte d’Ivoire, Ouattara et Bédié « n’ont pas du tout le même profil ».
« Le président Bédié n’a jamais connu la compétition alors qu’Alassane Ouattara s’est battu toute sa vie : d’abord pour être candidat, puis pour arracher la victoire à Laurent Gbagbo. Ensuite il a un bilan, il a géré ce pays et lui a fait connaitre une vraie transformation », a confié Hamed Bakayoko à Jeune Afrique.
Le ministre ivoirien de la Défense est convaincu que « le président Bédié, lui, est le représentant d’un ordre ancien ». « Et puis j’attends toujours son projet, j’attends son ambition pour la Côte d’Ivoire de demain. Comme je le dis souvent à mes compatriotes : la revanche n’est pas un projet de société », a laissé entendre Hamed Bakayoko.