L’opposition ivoirienne a appelé à la désobéissance civile pour faire pression sur le pouvoir Ouattara. Mais Mamadou Touré, porte-parole adjoint du RHDP, a découvert l’antidote des mouvements prévus par les opposants.
À la désobéissance, Mamadou Touré oppose l’obéissance civile
Alassane Ouattara est candidat à l’élection présidentielle de 2020. Si pour ses proches, il s’agit du « premier mandat de la troisième République », l’opposition ivoirienne, elle, estime qu’il s’agit plutôt « d’un troisième mandat anticonstitutionnel ». Cette dichotomie entre pouvoir et opposition entraine donc une tension politique en Côte d’Ivoire à moins de deux mois de l’élection présidentielle.
À la suite des marches éclatées d’août dernier pour protester contre la candidature du chef de l’État, les groupements et partis politiques de l’opposition se sont à nouveau réunis, dimanche dernier, à la Maison du PDCI-RDA à Cocody pour lancer un mot d’ordre de désobéissance civile. Cette autre action n’est certes pas encore rentrée dans sa phase active, mais l’on redoute d’ores et déjà les répercussions de tous mouvements sociopolitiques sur l’équilibre d’une Côte d’Ivoire en quête d’une stabilité durable.
Le Secrétaire général des Nations Unies a d’ailleurs dépêché le diplomate ghanéen Mohamed Ibn Chambas pour échanger avec la classe politique ivoirienne afin de trouver un compromis devant permettre d’aboutir à des élections apaisées, libres, transparentes et inclusives. Pendant ce temps, Alassane Ouattara est en visite d’État dans la région de la Marahoué. Cette visite, la 31e du genre, se tiendra du mercredi 23 au samedi 26 septembre 2020. Dès l’entame de cette visite à Bouaflé, chef-lieu de région, le chef de l’État a eu droit à un accueil triomphal de la part de la population locale qui ne voulait nullement se faire conter l’évènement.
Face à la forte mobilisation populaire, Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes n’a pas manqué de s’interroger dans un tweet : « Désobéissance civile ou obéissance civile ? » Avant de lancer ce hashtag « #IlnousfautADO ».