Pascal Affi N’guessan n’ est pas allé de main morte lors de la conférence de presse qu’il a animée le mardi 22 septembre 2020. Le candidat du Front populaire ivoirien (FPI) a sorti les griffes contre Alassane Ouattara à moins de deux mois de la présidentielle du 31 octobre 2020.
Affi N’guessan refuse d’être « candidat d’un scrutin tronqué »
Face à la presse mardi 22 septembre 2020, Pascal Affi N’guessan a craché ses vérités à Alassane Ouattara. Le candidat du Front populaire ivoirien à l’élection présidentielle du 31 octobre a clairement indiqué que « les deux institutions chargées de l’organisation des élections », à savoir le Conseil constitutionnel et la Commission électorale indépendante (CEI), « sont prises en otage » par le président sortant. « L’heure ne pas être aux arrière-pensées, au règlement de compte, d’agenda caché, aux exclusions, au parcours solitaire. Il faut être à la hauteur, faire preuve d’esprit de responsabilité, qui s’impose à chacun d’entre nous », a-t-il planté le décor.
L’ancien Premier ministre a signalé que pour l’heure, seul « l’intérêt national » doit primer sur toute autre considération. « C’est par notre unité, solide, loyale, dénuée d’arrière-pensée que nous allons imposer au président sortant un processus électoral ouvert, démocratique, inclusif, qui donne à chacun de nous une chance de l’emporter », a confié le député de Bongouanou.
Au cours de son intervention, Pascal Affi N’guessan a dénoncé la « fameuse volonté » d’Alassane Ouattara « de prendre en otage le processus électoral pour se maintenir au pouvoir contre la volonté de tous ». Poursuivant, l’ex-Premier ministre de Laurent Gbagbo s’est insurgé contre la validation du dossier de candidature du chef de file du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) par le Conseil constitutionnel auquel il retire « toute légitimité, toute crédibilité pour proclamer des résultats loyaux et transparents lors de l’élection présidentielle à venir ».
Pascal Affi N’guessan est formel pour dire qu’ « Alassane Ouattara est sourd aux interpellations de la classe politique, des organisations de la société civile et des organismes internationaux de promotion de la démocratie. Il défie les arrêts successifs de la CADHP, qui lui enjoignent de mettre en place une CEI consensuelle, équilibrée et impartiale tant au niveau central qu’au niveau des commissions locales ». Il a par ailleurs refusé d’être « un candidat factice, un candidat d’un scrutin tronqué ».
« Au nom du FPI, je lance un message à tous nos militantes, à tous nos militants et sympathisants, à toutes les Ivoiriennes et à tous les Ivoiriens épris de paix, de liberté et de démocratie, de se tenir prêts pour traduire en actes concrets les mots d’ordre qui seront adressés dans les prochains jours », a lancé le conférencier.