Mamadou Touré a tenu à apporter la réplique à Guillaume Soro qui indiquait que l’élection présidentielle ne se tiendra pas le 31 octobre prochain. Le porte-parole adjoint du RHDP a d’ailleurs martelé que le calendrier initial sera bel et bien honoré par les autorités ivoiriennes.
Mamadou Touré demande à Guillaume Soro de rentrer en Côte d’Ivoire plutôt que de «se cacher dans les grands palaces parisiens en appelant d’autres à manifester »
Lors de sa conférence de presse animée à l’Hôtel Bristol de Paris, le 16 septembre dernier, Guillaume Soro annonçait que l’élection présidentielle de 2020 n’aura pas lieu. Le président de Générations et peuples solidaires (GPS) a d’ailleurs pris à témoin tous les confrères invités à cette conférence, les appelant à écrire qu’il « n’y aura pas d’élection en Côte d’Ivoire ». Du moins, tant que lui et d’autres opposants ivoiriens dont les dossiers ont été rejetés par le Conseil constitutionnel, ne sont pas candidats.
La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) vient d’ailleurs de conforter l’ancien chef rebelle dans sa position en prenant une ordonnance exigeant de l’État ivoirien à surseoir à toute condamnation contre Soro Kigbafori Guillaume, et à le rétablir dans ses droits civiques et politiques afin de lui permettre de prendre part au scrutin du 31 octobre prochain.
Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes, cadre du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir), n’a cependant pas manqué de donner sa réponse sur ce sujet à l’ancien Président de l’Assemblée nationale. « Il est prétentieux de la part de Guillaume Soro d’annoncer que ces élections ne se tiendront pas à la date constitutionnelle », a lancé le porte-parole adjoint du RHDP, avant d’ajouter : « Nous avons des institutions qui font leur travail. La date est prévue par notre Constitution. Toutes les Institutions en charge d’organiser les élections travaillent dans le sens de l’organisation des élections aux dates indiquées. »
Rappelant le récent passé judiciaire de l’ancien chef du Parlement ivoirien, et surtout ses antécédents avec les acteurs politiques de l’opposition ivoirienne, Mamadou Touré croit savoir que le Député de Ferkessédougou est de plus en plus inaudible au sein de l’opposition, car, précise-t-il : « Guillaume Soro aujourd’hui est victime d’une crise de confiance même au sein de l’opposition ». Aussi, au lieu d’adopter « une posture anti démocratique », le membre du Gouvernement appelle l’ancien Premier ministre à rentrer en Côte d’Ivoire pour se blanchir devant la justice ivoirienne et à prendre le devant des manifestations plutôt que de «se cacher dans les grands palaces parisiens en appelant d’autres à manifester ».