Alioune Tine ne cesse de tirer la sonnette d’alarme sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire. Le militant des droits de l’homme vient, dans un tweet, d’appeler les organisations régionales et internationales à se dépêcher au chevet du pays.
Alioune Tine ne veut pas se jouer les médecins après la mort
Alassane Ouattara est candidat à sa propre succession à l’élection présidentielle 2020. Si pour ses partisans du RHDP, il s’agit d’une candidature totalement légale, car étant le « premier mandat de la troisième République », l’opposition ivoirienne estime que c’est plutôt un « troisième mandat » totalement anticonstitutionnel. Lors d’une rencontre tenue à la Maison du PDCI-RDA, dimanche, Henri Konan Bédié et ses camarades opposants ont donc lancé un mot d’ordre de « désobéissance civile » en vue d’accentuer la pression sur le pouvoir d’Abidjan.
De son côté, le président ivoirien ne cesse de rassurer ses compatriotes et la communauté internationale de ce que ces élections à venir se tiendront dans le calme et la tranquillité. Et ce, en dépit des récentes manifestations de l’opposition émaillées de violences, avec à la clef, des morts, des blessés et d’importants dégâts matériels à Daoukro, à Bonoua, à Gagnoa, à Abidjan et dans bien d’autres villes ivoiriennes. Amnesty International et l’Union européenne (UE) ont cependant pris position à propos de la situation politique en Côte d’Ivoire.
Aussi, dans l’optique d’éviter que le pays ne sombre à nouveau dans les travers du passé, Alioune Tine a appelé les organisations sous-régionales, régionales et internationales à se rendre d’urgence en Côte d’Ivoire en vue de mener une médiation entre les acteurs politiques ivoiriens pour trouver un « modus vivendi » afin d’aboutir à des élections apaisées. « À la Cedeao, à l’UA et aux Nations Unies de se rendre d’urgence à Abidjan pour faciliter le dialogue politique et éviter le chaos en Côte d’Ivoire. La sous-région ne peut supporter d’autres crises majeures après le Mali », a tweeté le défenseur des droits humains.
Évoquant l’exemple de son propre pays, le Sénégalais a encore tweeté : « Depuis Senghor qui a quitté souverainement le pouvoir après avoir initié le multipartisme et l’alternance de 2000 et 2012, le Sénégal garde la tête haute. Il faut persévérer et renforcer cette image, pour la stabilité de la sous-région. »
Comparaison n’est certes pas raison, mais les bons exemples méritent d’être suivis et perpétués.