La candidature de Mamadou Koulibaly a été rejetée par le Conseil constitutionnel. Koné Mamadou et ses pairs ont décidé de ne pas retenir le dossier du professeur d’économie pour défaut de parrainage. Écarté de la course au pouvoir, le transfuge du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) a envoyé un message retentissant à Alassane Ouattara et à ses proches du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Mamadou Koulibaly met Alassane Ouattara et le RHDP en garde
Les partisans de Mamadou Koulibaly ont été choqués par le rejet de la candidature de leur leader à la présidentielle du 31 octobre 2020. Le chef de file de LIDER (Liberté et démocratie pour la République), le parti qu’il a fondé après avoir quitté ses camarades du Front populaire ivoirien à la chute de Laurent Gbagbo, n’aurait pas réuni les parrainages nécessaires pour prétendre prendre part à l’élection présidentielle, a expliqué le Conseil constitutionnel dans une décision rendue publique le lundi 14 septembre 2020.
L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne a vivement contesté la sentence émise par le juge hors hiérarchie Koné Mamadou. « Je remplis toutes les conditions requises. Nous avons transmis plus de 45.000 parrainages propres dans 22 régions au Conseil constitutionnel, qui jusqu’aujourd’hui n’a pas été en mesure de fournir la preuve d’un seul doublon dans notre dossier », avait-il soutenu deux jours après son élimination de la bataille électorale.
Le Conseil constitutionnel a choisi de valider les candidatures du président sortant Alassane Ouattara, d’Henri Konan Bédié, le président du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), de Pascal Affi N’guessan, représentant le FPI et Kouadio Konan Bertin, en tant que candidat indépendant. Il a par ailleurs invalidé celles de poids lourds politiques ivoiriens, notamment Laurent Gbagbo, Albert Mabri Toikeusse et autres.
Mais pour Mamadou Koulibaly, rien n’est encore gagné pour l’actuel chef d’État, dont la candidature pour un 3e mandat est vigoureusement contestée par l’opposition ivoirienne. « Pour vous 2020, c’est bouclé et géré. Depuis hier vous nous bassinez de ce discours. Ne voyez-vous pas que vous êtes à la mauvaise adresse ? Pour nous ici, 2020, c’est l’actualité brûlante des semaines à venir. 2020 pour nous n’est ni bouclé, ni géré, ni passé. Trop facile quand même ! « , a martelé le mentor de Nathalie Yamb sur son compte Twitter.